Mentir dans son CV (ou embellir la réalité) en utilisant un modèle cv est quelque chose de courant. Certains petits malins arrivent à passer sans problèmes entre les mailles du filet. Cependant, de nombreux autres menteurs se font prendre. Ainsi, on estime que 47 % des recruteurs ont déjà trouvé des informations erronées dans un CV. Ce chiffre provient d’une étude réalisée auprès de 300 directeurs généraux, par le bureau de recrutement spécialisé Robert Half.

Source TeroVesalainen Pixabay

L’expérience professionnelle largement survalorisée

L’une des parties les plus enjolivées est celle de l’expérience professionnelle (55 % des mensonges). Souvent, les tâches effectuées ainsi que les responsabilités sont largement exagérées par le candidat. Ainsi, 26 % des directeurs interrogés admettent avoir déjà débusqué ce genre d’informations erronées dans un CV. Sachant qu’il est très simple pour eux de vérifier si l’information est juste : un DG n’a qu’à appeler l’ancien employeur du candidat pour y voir plus clair.

La survalorisation, voire l’invention, de stages ou d’une première expérience est une pratique assez répandue (20 %). Autre « mensonge » commun : la mise en avant de diplômes dans une école prestigieuse. Des diplômes qui n’ont pas été obtenus mais qui prennent la place de simples stages, cours en auditeur libre ou une courte formation (53 % des anomalies sont concernées).

L’exagération des compétences

Dans un CV, le candidat peut indiquer les compétences qu’il possède, sans forcément justifier d’un diplôme (s’il est à l’aise avec l’outil informatique, par exemple, ou s’il maîtrise une deuxième langue). Ainsi, il a été remarqué que les candidats avaient tendance à « ajuster » leurs compétences techniques en fonction du poste souhaité (39 %). Il n’est également pas rare que le candidat surestime sa capacité à maîtriser une seconde langue, notamment à cause du fait que cette compétence devient une nécessité dans de nombreux domaines professionnels.

Cependant, indiquer que l’on parle très bien l’anglais peut vite se retourner contre soi en entretien, si l’interlocuteur se trouve être vraiment bilingue.

Enfin, l’exagération concerne également le salaire (17 %). En procédant à ce type de petit mensonge, le candidat espère souvent influencer son futur employeur et obtenir un salaire plus avantageux. Cependant, gardez à l’esprit que le mensonge, en général, sur un CV peut être lourd de conséquences, car le DG n’hésitera pas à exclure le profil.

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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