Depuis le lundi 22 janvier, Air France a mis fin à la surveillance de la concordance des billets et des papiers d’identité avant l’embarquement. Pour la compagnie, cette mesure est devenue inutile depuis l’arrêt de l’état d’urgence.
Une procédure obsolète pour Air France
Depuis que l’exécutif a mis fin à l’état d’urgence le 1er novembre 2017, Air France a décidé d’arrêter ces contrôles automatiques avant embarquement qu’elle juge obsolètes. Même s’ils n’étaient pas obligatoires, « la réglementation invite les compagnies à vérifier votre identité avant l’embarquement ». S’exprimant sur Europe 1, Gilles Leclair – le directeur de la sûreté aérienne d’Air France – a affirmé que ce contrôle ne cherchait pas à vérifier l’identité, il s’assurait juste de la concordance entre le nom inscrit sur le billet et celui sur la pièce d’identité.
Pour lui, cela ne remet pas en cause la sécurité des passagers. Il ne faut pas oublier qu’avant l’embarquement les voyageurs passent par l’inspection-filtrage. S’ajoutent à cette étape les contrôles habituels comme le passage des bagages aux rayons X et la détection de possibles traces d’explosifs.
Une mesure qui fait polémique
Les filiales du groupe Hop ! et Transavia ont aussi adopté cette mesure. Elle n’a pourtant pas été bien reçue au sein du monde politique et parmi les syndicats, même si elle est restreinte aux vols partant de la France et à destination de l’espace Schengen. Le syndicat des pilotes d’Air France (SPAF) s’est indigné en affirmant que cette mesure était libertaire et qu’elle permettrait à des actes malveillants d’avoir lieu dans l’avion.
Lundi, c’est le maire de Nice qui a exprimé son regret devant la fin de cette mesure de contrôle à l’embarquement prise par la compagnie aérienne française. Via Twitter, Christian Estrosi s’est insurgé contre cette mesure et a appelé au rétablissement des contrôles.
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