Selon un récent article publié dans le journal américain : Obstetrics and Gynecology, il semblerait que le stérilet (DIU ou dispositif intra-utérin) ait des effets largement bénéfiques contre le cancer du col de l’utérus. En effet, le dossier se base sur 16 études différentes, auxquelles auraient participé plus de 12 000 femmes à travers le globe.
Des résultats surprenants et complètement inattendus
Victoria Cortessis, professeure adjointe de médecine clinique préventive à l’école médicale de Keck, déclare dans le rapport disponible dans l’article, avoir été « vraiment surpris[e] par l’ampleur de la réduction du risque[…] La possibilité qu’une femme puisse minimiser le risque de cancer de l’utérus en choisissant ce mode de contraception pourrait potentiellement avoir un très grand impact sur la fréquence de ce cancer », rapporte le site Sciences et Avenir.
Actuellement, les chercheurs ne savent pas comment le stérilet permet de réduire les risques d’apparition de ce cancer de près de 33%. Selon eux, il est possible que le DIU stimule une réponse immunitaire plus performante, capable de combattre les lésions potentiellement responsables du cancer. D’autres recherches vont ainsi être menées pour mieux comprendre ce fonctionnement.
Encore trop tôt pour systématiser la pose
Les résultats ne sont pas encore sûrs à 100%, c’est pourquoi il reste encore prématuré de se lancer dans des campagnes massives conseillant la pose du stérilet. Cependant, les résultats de l’étude sont réellement positifs et apportent un nouvel espoir pour la lutte contre le cancer du col de l’utérus.
Depuis quelques années, le nombre de cancers du col de l’utérus ne cesse d’augmenter de manière inquiétante. En 2012, 528 000 femmes ont reçu ce diagnostic. On estime que, d’ici 2035 plus de 756 000 femmes pourraient être touchées par ce même cancer, provoquant ainsi le décès de près de 416 000 victimes.
Si nous parvenons à démontrer qu’il existe une réponse immunitaire du corps suite à la pose d’un DIU, alors nous pourrons aller plus loin et envisager un essai clinique pour déterminer si le port du stérilet peut ‘guérir’ une infection au papillomavirus humain« , déclarait le Dr Laila Muderspach, gynécologue ayant participé à la rédaction de l’article.