Depuis plus de 30 ans, l’Arabie Saoudite et l’Iran ont toujours eu des moments de tensions. Ces deux puissances de la région veulent dominer, être leader et se faire le porte-parole des deux grands courants religieux au Moyen-Orient à savoir le chiisme et le sunnisme. L’hégémonie pétrolière aussi n’est pas étrangère à cette crise. La dernière tension en date est le tir d’un missile sur l’aéroport de Riyad samedi dernier en provenance du Yémen voisin qui est en conflit.
Les causes de ce nouveau rebondissement
Le tir de ce missile a été pris très au sérieux par Mohammed ben Salmane, le prince héritier de l’Arabie Saoudite qui l’a considéré comme un acte de guerre. Ce dernier accuse l’Iran « d’agression militaire » et condamne fermement la fourniture de missiles faite par Téhéran aux rebelles yéménites.
Il est aussi vrai que ces deux rivaux historiques sont tous les deux impliqués dans le conflit yéménite et ne soutiennent pas le même camp. On assiste ainsi à des accusations mutuelles d’agression de part et d’autre que chacun s’empresse de démentir.

Cette tension peut potentiellement être une source de conflit selon certains experts. Il n’est pas aussi anodin de relever que ces deux États sont chacun le chantre de deux branches de l’Islam qui s’affrontent depuis la nuit des temps. L’Iran est Chiite tandis que l’Arabie saoudite est Sunnite.
Le Yémen, victime collatérale de cette guerre
Depuis le début du conflit, Riyad a mis en place un embargo à Sanaa dans le but d’empêcher les armes d’arriver au Yémen voisin. À cause de ce blocus, il devient impossible d’aider les habitants du Yémen qui souffrent des conséquences de la guerre.
Cette situation est fortement déplorée par Jens Laerke, porte-parole du Bureau des Affaires humanitaires de l’ONU à Genève. Il déplore le fait qu’il soit impossible de mener des opérations humanitaires suite aux actions de blocage de l’Arabie Saoudite dans les zones de conflit. Les études affirment que cette situation affamerait près de 7 millions de personnes.