Chisako Kakehi est une japonaise de 70 ans, que la population surnomme aujourd’hui la « veuve noire » (araignée qui est connue pour manger ses mâles après l’accouplement) ou « l’empoisonneuse ». Cette ancienne millionnaire a été condamnée à mort ce mardi 7 Novembre 2017 par pendaison, pour avoir tué ces 3 maris et tenté de tuer le quatrième. Cependant, si ces seuls chefs d’accusations ont été retennus, il semblerait que cette dernière ait, en réalité, tué ses 4 maris et 2 de ses compagnons.

Voici une vidéo reprenant les débuts de l’enquête de Novembre 2014 :

Une histoire de cyanure et d’assurances vie

Dans les 4 cas, Chisako Kakehi a tué ou tenté de tuer ses victimes en leur faisant boire du cyanure. Durant le procès, la défense a plaidé la démence, arguant que l’accusée ne pouvait pas être pénalement responsable, ce que la justice a rejeté.

Selon l’enquête, elle tuait ses amants après que ces derniers l’aient inscrite comme héritière principale de leur patrimoine, en cas de mort. Ainsi, sur plus de 10 ans de méfaits, elle avait réussi à obtenir près d’1 milliard de yens (soit 7.6 millions d’euros), qu’elle aurait dilapidé en placements hasardeux. Cet argent était sous forme d’assurances vies ou de diverses bien immobiliers.

Son histoire meurtrière commence en 1994 lorsque son premier mari décède d’une maladie. Après ce drame, Chisako Kakehi aura près de 10 amants, dont 6 mourront. Elle se sera également mariée avec 4 d’entre eux. Elle rencontrait ces hommes via une agence matrimoniale et demandait expressément des hommes âgés, riches et seuls (sans enfants). Chisako Kakehi a été arrêtée en 2014.

Silencieuse au début, Chisako Kakehi a fini par avouer

Des traces de cyanures ont été retrouvées dans le corps de deux victimes, ainsi que de potentielles autres traces de poisons.

Au début du procès, Chisako Kakehi a clamé son innocence et refusé de parler. Puis, elle a créé la surprise en avouant avoir tué son quatrième époux pour le motif suivant : « Je l’ai tué (…) parce qu’il donnait à d’autres femmes des dizaines de millions de yens, mais qu’à moi il ne donnait rien« .

Elle avait également déclaré aux juges qu’elle serait prête à affronter la peine capitale et qu’elle « mourrait avec le sourire », selon ses dires. Cependant, ses avocats ne semblent pas décidés à la laisser mourir et vont certainement faire appel.

 

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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