Le dernier numéro de « Charlie Hebdo » n’a pas fait l’unanimité sur les réseaux sociaux et dans le monde de la presse. Ce dernier, s’intitulant : « Viol, la défense de Tariq Ramadan » montrait le suspect, accusé de viol, dont le pantalon déformé par une érection affichait :« Je suis le 6e pilier de l’islam ! ».
Le dessinateur Riss s’est exprimé sur la situation sur Europe 1 :
Une vague de haine inquiétante
Les rédacteurs et dessinateurs de Charlie Hebdo sont habitués à de virulentes contestations, à chaque fois qu’un sujet sensible est abordé. Cependant, cette fois, des déclarations inquiétantes ont fait leur apparition, poussant la direction du journal a porter plainte ce lundi 6 Novembre. En effet, parmi les dizaines de messages d’insultes, des messages comme : « Deuxième round à venir à Charlie » ; « Si personne se décide, moi j’irai » ; « Fiché S ou pas, je m’en fous, moi j’irai » ; « Vos collègues qui sont morts, ils doivent se faire des blagues et des dessins, ahahahaha, ça doit bien s’amuser en bas, j’espère que vous irez bientôt les rejoindre » ont été repérés, et jugés comme inquiétants.
L’avocat de Charlie Hebdo s’explique
Pour Richard Malka, Avocat de Charlie Hebdo, certains messages méritent d’être pris au sérieux, même si – pour le moment – tout ça ne reste que du registre de la violence verbale : « Ceux qui écrivent sont rarement ceux qui passent à l’acte. Mais les mots précèdent toujours les actes, ils créent un climat », a-t-il déclaré.
Interrogé sur Europe 1, le dessinateur Riss, se montre plus nuancé en expliquant que les menaces de morts n’avaient jamais vraiment cessées depuis l’attentat de Charlie Hebdo en 2015. Il parle notamment de pics de messages violents, reçus sur les réseaux sociaux : Au-delà du sérieux de ces menaces de mort, c’est une question de climat […] Ce n’est pas simplement de la contestation ou de la discussion, ce n’est même pas de l’injure, c’est au-delà de ça : c’est que maintenant, ça s’est banalisé d’appeler au meurtre. »