Cette année, les étudiants de la faculté de médecin de Caen devront se passer de leur week-end d’intégration annuel. En effet, récemment, des syndicats d’étudiants ont dénoncé des faits inquiétants de bizutage à la justice. Une enquête a été ouverte et concerne le week-end d’intégration de 2016.
Voici un extrait diffusé sur la chaine de BFMTV, reprenant les soupçons enregistrés et l’ouverture de l’enquête :
Des scènes d’humiliations et de potentielles agressions sexuelles soupçonnées
Dans le dossier d’enquête, on y voit des bizuts pieds et mains liés, le visage dissimulé et le corps recouvert de substances non identifiées. Une étudiante de troisième année, Élise, a raconté ce qu’elle avait vu « Les plus chauds doivent ramper dans la merde, les tripes ou les viscères de poisson et manger de la pâtée pour chien […] s’échanger un poisson rouge vivant en s’embrassant, le dernier de la chaîne devant l’avaler« .
Une autre jeune femme (ayant souhaitée restée anonyme) a également témoigné à Ouest France, de ce qu’elle avait vécu durant ces soirées d’intégration alcoolisées. D’après elle, les jeunes filles se sentaient obligées de photocopier leurs seins pour s’intégrer et – surtout – elles n’osaient rien dire !
Il y a également des rumeurs d’agressions sexuelles, voir même d’incitation à en commettre ! Une année, une élève a été élue « Miss Chaudasse » par ses camarades. Un sobriquet que la jeune femme a du subir pendant toute la durée de son cursus.
Le bizutage, pourtant interdit en France
En France, le bizutage est défini de la manière suivante : il consiste « à amener une personne, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de façon excessive, au cours d’une manifestation ou d’une réunion liée au milieu scolaire et/ou socio-éducatif« .
Le bizutage est interdit par la loi française et est potentiellement puni – au maximum – de 6 mois de prison et de 7 500 euros d’amendes. Que la victime soit consentante ne change rien à l’infraction.