Marlene Schiappa, secrétaire d’État pour l’égalité entre les hommes et les femmes, annonce pour l’année 2018, une législation qui criminaliserait le harcèlement sexiste et la violence sexuelle des femmes au sein de la société française. Selon elle, les rues de France surtout celles de Paris peuvent être dangereuses pour les femmes. Elles font face à des commentaires désobligeants et à des gestes obscènes, qui sont parfois suivis de violences physiques.
Le gouvernement souhaite légiférer au harcèlement de rue
Depuis le scandale de Harvey Weinstein, des dizaines de femmes françaises ont pu dénoncer des incidents de harcèlement et d’agression subis dans les rues. L’annonce faite ce lundi par la secrétaire d’État pour l’égalité entre les hommes et les femmes n’aurait pas pu être faite à un moment plus opportun.

Elle a lancé une « consultation citoyenne » sur la législation, avec la possibilité de dénonciation à la police des actes sexistes quotidiens tels que le sifflement, les regards appuyés, les commentaires sur l’apparence physique ou encore le fait de suivre une femme jusqu’à son domicile. Il y a 84 000 viols et 220 000 agressions sexuelles en France chaque année et une femme est tuée par un partenaire violent dans le pays tous les trois jours.
Un âge de consentement pour les mineurs
Ce sujet est devenu une priorité politique après une affaire choquante dans laquelle une accusation de viol a été abandonnée lorsqu’un tribunal a décidé qu’une fillette de 11 ans avait consenti à avoir des relations sexuelles avec un homme de 28 ans.
Une vidéo qui relate les faits du harcèlement de rue
Le projet de loi prévoit donc un âge de consentement clair pour les mineurs. Il donnera aussi aux enfants victimes traumatisés plus de temps pour présenter des accusations criminelles contre leurs agresseurs.
Les informations seront rassemblées à la fin de l’année et un projet de loi sera présenté à l’Assemblée Nationale au premier semestre 2018.
Source : Le Monde