Pendant sa campagne présidentielle, Emmanuel Macron avait annoncé qu’il permettrait aux personnes démissionnant de toucher l’assurance chômage. Aujourd’hui, le Président revient sur cette promesse, qu’il compte bien tenir, mais sous certaines conditions, qui font grincer des dents l’opposition.
Dans cette interview, qui date déjà de 5 mois, Emmanuel Macron revenait sur ses déclarations, faites pendant la campagne :
Un accès au chômage complexe
Officiellement, cet accès au chômage sera possible tous les 5 ans. Ensuite, elle ne sera accessible qu’aux personnes qui ont un « vrai projet » derrière cette envie de démissionner. Pour Emmanuel Macron c’est clair : quelqu’un qui en a marre de son travail, ne peut pas espérer toucher le chômage s’il démissionne. Les modalités d’accès sont encore floues, si bien que cette promesse risque finalement, de ne pas être tenue car inaccessible.
En revanche, en ce qui concerne le contrôle des chômeurs, il y aura bel et bien des réformes. On ne connaît pas encore les modalités de ce fameux contrôle, mais il est très probable que de nouvelles règles apparaissent. C’est notamment ce que souhaite Pierre Gattaz, patron du Medef, qui pense que les gens au chômage sont trop bien payés et qu’ils ne souhaitent pas chercher du travail.
Pourquoi un retour en arrière ?
C’est très simple : une telle mesure serait très chère pour l’état. Sa seule mise en place couterait entre 8 et 14 milliards d’euros la première année. Ces coûts ne seraient pas supportable pour l’Unédic (organisme qui gère aujourd’hui l’assurance chômage en France). Actuellement, la dette de l’Unédic est de 34 milliards d’euros. Ensuite, il faut savoir que l’organisme a été déficitaire de 3.5 milliards d’euros cette année.
Paradoxalement, Emmanuel Macron pense qu’une explosion de démissions n’est pas envisageable, même si sa première réforme était appliquée. L’Unédic, elle, est beaucoup moins confiante.
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