En terme de droits des femmes, l’Arabie Saoudite est un pays très en retard. Les femmes vivent, de leur naissance à leur mort, sous la tutelle d’un homme (père, frère ou mari) et doivent avoir son autorisation pour faire des études, travailler, se marier ou même voyager. Jusqu’à il y a peu, elles n’avaient même pas le droit de conduire. Cette interdiction sera bientôt révolue et l’initiative a été saluée par l’ONU, ainsi que le Président des États-Unis d’Amérique.
Le droit de conduite : un pas en avant pour le droit des femmes
C’est hier soir (Mardi 26 Septembre 2017) que le roi Salmane d’Arabie Saoudite a demandé à ses ministres d’autoriser le permis de conduire « indifféremment aux hommes et aux femmes ». Le décret annoncé par le roi à étonné tout le monde, y compris ses propres citoyens, vivant depuis longtemps au sein d’une patrie ultra-conservatrice.
Ce droit était demandé depuis des dizaines d’années au gouvernement par les militant(e)s, sans aucune réaction de ce dernier. Les quelques femmes ayant essayé de braver l’interdit avaient toutes été arrêtées et punies. Ce nouveau texte de loi entrera en vigueur à partir de Juin 2018. Plus que quelques petits mois à patienter !
Une motivation économique derrière cette décision inattendue ?
En Novembre 2016, le prince saoudien Al-Walid Ben Talal soutenait que l’interdiction du droit de conduire aux femmes était la cause d’une perte économique pour le pays. En effet, jusque-là, lorsqu’une femme devait sortir, elle était systématiquement conduite par un chauffeur, la plupart du temps étranger. Hors, le recours à ces chauffeurs coûte, depuis des années, des milliards de dollars au pays, selon le prince.
Des coûts que l’Arabie Saoudite ne peut plus se permettre en raison de ses récentes difficultés financières. Difficultés provoquées par la baisse des recettes pétrolières, principale source de revenu de la nation.
Votre titre est bizarre : pourquoi « de nouveau » ? Est-ce qu’elles conduisaient autrefois?