Pensant bien faire pour aider et améliorer à sa façon l’éducation de nos enfants, une institutrice se retrouve méprisée pour son « non » à l’immobilisme et au suivisme !
Le plus souvent et selon la logique commune humaine, lorsqu’on pose une bonne action ou aide une personne à réaliser quelque chose de particulier, l’on a droit à des remerciements et même des félicitations ou des récompenses. Il faut croire que cette époque est loin derrière notre société actuelle. Céline Alvarez , ce nom ne vous dit sans doute rien, mais c’est une institutrice au talent pédagogique assez particulier, et qui a imaginé une autre forme de pédagogie afin de mieux faire passer les cours dispensés à ses apprenants. Tenez-vous bien, avec des résultats assez impressionnants, l’institutrice est méprisée pour sa pédagogie « unique » en son genre.
Et si nos enfants étaient tous des génies grâce à la méthode Alvarez ?
Pourquoi coltiner nos enfants à la même éducation (qui a quand même fait ses preuves), si nous avons la possibilité de leur permettre d’apprendre par eux-même, et surtout d’avoir le goût d’apprendre et de s’intégrer dans la société ? C’est à cette question qu’a sans doute voulu répondre Céline Alvarez, une institutrice qui a développé une nouvelle méthode d’enseignement pour susciter chez ses apprenants le goût de l’apprentissage.
Sa méthode est somme toute décalée, mais a fait ses preuves. En effet, la jeune institutrice française a fondé toute sa pédagogie sur trois points essentiels que sont l’action, l’amour et la motivation. Concrètement, l’enseignante proposait aux enfants de faire le ménage, s’habiller eux-mêmes, de découvrir le monde au travers des manuels de géographie et instruments pédagogiques mis à leur disposition. Son principal leitmotiv était de stimuler le potentiel de ses élèves. Assez avant-gardiste, révolutionnaire même, la méthode Céline produisit ses premiers fruits quelques temps par-là, puisque la majeure partie de ses élèves étaient capables de lire dès l’âge de quatre ans, de résoudre des multiplications assez complexes à quatre chiffres dès l’âge de quatre ans, et tout ceci dans la joie et la bonne humeur, comme vous pourrez le remarquer dans le reportage de France 2 proposé ci-dessous :
Cette manière de dispenser les cours n’a pas du tout été au goût de la hiérarchie de l’institutrice, qui s’est faite réprimée, et sommée de rentrer dans les rangs. Pourquoi empêcher à une institutrice d’enseigner selon son propre style s’il marche ? Allez savoir…
Cela se fait déjà ailleurs…
L’exemple de Céline n’est pas du tout anodin, mais assez marginal en France. Cependant, sous d’autres cieux cela se fait déjà d’enseigner selon ses propres méthodes. Nous prendrons le cas de la Finlande, qui octroie beaucoup plus de liberté à ses enseignants, libres d’appliquer les méthodes éducatives de leur choix, sans pour autant faire l’objet des inspections. Le cas de la France est assez parlant, compte tenu de l’excès de bureaucratie ancré dans l’ADN du pays. En effet, les décisions sont prises depuis le sommet de l’État, puis mises en application par les agents décentralisés présents sur les lieux, sous la coordination et surtout l’œil très regardant des ministères et délégations régionales et départementales.
A contrario de la France et son système éducatif décadent, la Finlande jouit d’une excellente place sur la scène éducative mondiale. C’est un fait, les jeunes finlandais sont parmi les plus performants au monde.
… Mais chez nous, pas moyen
En effet, les méthodes d’enseignement peu ordinaires de Céline lui ont valu des remontrances, et sa voix n’a jamais été entendue. Elle était selon toute la chaîne au-dessus d’elle, une rebelle, qui se devait de s’en tenir à un système gangrené par l’échec scolaire. Quelques mesures sont à l’étude, notamment rendre l’école obligatoire de 3 à 18 ans contre 6 à 16 à l’heure actuelle. Cependant, une question demeure… Suffira-t-il de rendre l’école obligatoire pour empêcher aux enfants non intéressés par elle de rentrer dans le droit chemin ?
Pourquoi ne pas favoriser la liberté d’apprentissage et aider les enfants à concrétiser leurs ambitions au lieu de les forcer à étudier selon des techniques qui ne sont plus d’actualité ? Pourquoi ne pas laisser libre cours aux envies des enfants comme cela se fait en Suisse par exemple ? Pour information, en Suisse, plutôt que d’imposer l’école telle qu’on la connait aux enfants, ceux-ci sont encouragés (et veulent même) à s’orienter vers la filière de l’apprentissage d’un métier dès l’âge de 15 ans. En deux, trois ans, ces jeunes sortent avec des qualifications leur permettant de travailler. Si plus tard ils désirent évoluer dans leur carrière, ils ont toujours la possibilité de rentrer dans les rangs des cours du soir afin de préparer et passer leur maturité (équivalent suisse du Baccalauréat). Il s’agit d’une arme redoutable contre le chômage des jeunes, et elle a fait ses preuves en Suisse (le taux de chômage des jeunes le plus bas au monde), à tel point que l’Espagne envisage depuis l’an dernier de migrer vers ce système également. Un petit reportage toujours de France 2, explique plus en détails le modèle suisse :
Pourquoi la France ne s’intéresse-t-elle pas à ce modèle ? En réponse à la visualisation du cas Céline Alvarez, Florence Robine, la directrice générale de l’enseignement scolaire, précise tout simplement :
Notre responsabilité c’est que ces méthodes soient le mieux évaluées possible