L’onde de choc provoquée par la décision de peuple britannique de partir de l’Europe continue à se propager. Le Parlement Européen s’impatiente déjà !
Et une mauvaise nouvelle de plus pour les pouvoirs britanniques, qui sont en proie à tous les maux depuis l’annonce officielle des résultats donnant le « Oui » vainqueur au référendum sur le Brexit . Après la dégringolade enregistrée par le secteur économique et bancaire du pays depuis vendredi dernier, la dégradation de sa note souveraine de AAA en AA par l’agence de notation Standard & Poor’s, le Royaume de sa Majesté doit accueillir aujourd’hui les conclusions de la première session parlementaire des 27 à la suite de leur décision de quitter le navire européen.
Selon les parlementaires européens conduis dans cet exercice par Martin Schulz, actuel Président du Parlement Européen, les britanniques doivent « immédiatement » entamer la procédure de retrait de l’Union, pour « clarifier le plus rapidement possible la situation » selon Jean-Claude Juncker, Président de la Commission.
Un sommet extraordinaire
Aujourd’hui, les dirigeants de l’Union européenne se retrouvent à Bruxelles pour un sommet extraordinaire, qui porte comme vous pouvez l’imaginer sur la suite des opérations après le vote en faveur du « Oui » au Brexit. Comme vous pouvez déjà vous en douter, leur principal objectif est de maintenir la cohésion au sein du groupe des 27 désormais, en pressant le Royaume-Uni de déclencher la procédure de divorce le plus vite possible. Dans le même ordre d’idées, le sommet vise également à tirer des leçons du Brexit pour éviter une contagion.
Comme nous l’évoquions dernièrement, d’autres candidats, dont la Grèce, le Danemark et même la France (si jamais elle était dirigée par Marine Le Pen) seraient tentés d’emprunter le même chemin que la Grande-Bretagne. Si pour le moment ce ne sont que des manœuvres politiques punissant le voisin d’Outre-Manche qui sont appliquées, ce dernier vient de voir une motion adoptée à son encontre au Parlement où les eurodéputés à 395 voix pour et 200 voix contre, on souligné le fait que « la volonté exprimée par le peuple britannique devait être entièrement et scrupuleusement respectée ».
Une guerre des déclarations
Cette histoire si elle peut être caractérisée ainsi, ne concerne plus seulement le Parlement ou la Commission des 27, puisque par l’entremise de son actuel Président, Donald Tusk, la Commission rappelle que « l’Europe est prête à commencer la procédure de divorce même dès aujourd’hui ».
Du côté de l’Allemagne, c’est la Chancelière Angela Merkel en personne qui sonnait les cloches très tôt ce matin, en soulignant notamment que « On [la famille européenne NDLR.] s’assurera que les négociations ne se déroulent pas selon le principe du « choix à la carte ». […] Celui qui sort de la famille ne peut pas s’attendre à ce que tous ses devoirs disparaissent et que ses privilèges soient maintenus. »
Enfin, ce fut le tour de David Lidington, le ministre britannique des Affaires européennes d’exclure toute tenue d’un second référendum. En effet, samedi dernier, soit le lendemain de l’annonce des résultats du référendum, une pétition avait été lancée sur le site du Parlement britannique, sommant les députés d’organiser un second vote. Ayant recueilli près de 4 millions de signatures, la pétition s’est avérée par la suite être le fruit d’un robot sous forme de programme informatique déployé par les activistes de 4Chan , dans l’optique de forcer un peu les choses. C’était hélas peine perdue, puisque, pour David Lidington, « en démocratie, il faut respecter les résultats des consultations ».
Pourtant, les Britanniques n’avaient pas l’air sûrs d’eux au soir du référendum…
Crédit photo principale : Pixabay – MIH83
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