L’Angleterre fait face à une vague sans précédent de problèmes et mauvaises nouvelles 4 jours au lendemain après la victoire du « Oui » au Brexit.

Rien ne va décidément plus pour la Grande-Bretagne, qui vit ses heures les plus noires depuis un bon nombre de décennies. Après avoir décidé à plusieurs de quitter l’Union et s’être fait éjectée de l’Euro 2016 qui se tient en ce moment en France, la nation de Shakespeare voit aujourd’hui sa note souveraine dégradée de deux crans par l’agence de notation Standard & Poor’s. La Grande-Bretagne ramenée de AAA à AA n’en a pas fini avec les tracas d’ordre économique, puisque l’agence de notation outre une accentuation de la dépréciation de la Livre face au Dollar, prédit également une perspective négative quant à sa note souveraine.

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Une pilule difficile à faire passer

En à peine quatre jours à la suite de leur décision de sortir de l’Europe, les britanniques font face à un véritable bras de fer avec les institutions européennes, qui mettent tout en œuvre pour leur faire amèrement regretter leur choix. Avec une accumulation de conséquences négatives à la suite du vote en faveur du Brexit, notamment la chute des cours de la Livre face au Dollar (déjà -11% le 24 juin dernier), la dégringolade des valeurs boursières de la quasi totalité des entreprises officiellement installées sur son sol, maintenant, c’est Standard & Poor’s qui met son grain de sel dans le plat en dégradant sa note souveraine.

Dans la pratique, la note de la Grande-Bretagne passe donc de AAA à AA. Dans les faits, qu’est-ce que cela signifie concrètement ? En effet, la dégradation de cette note reflète les inquiétudes de l’agence de notation sur l’économie anglaise, qui selon la position clairement affichée par S&P, confirme les analyses de certains experts: la sortie du Royaume-Uni de l’UE a affaibli la prévisibilité, la stabilité et l’efficacité de sa politique économique. De plus, l’agence apporte plus de poids à sa décision en soulignant le fait que le niveau extrêmement élevé des besoins de la Grande-Bretagne accroisse les risques de détérioration des conditions de financement de la Banque d’Angleterre.

Avec un déficit atteignant 7% du PIB fin 2015, la devise anglaise est assez vulnérable en ce moment, et des sorties de capitaux ne feraient que renforcer cette faiblesse, déjà préjudiciable pour son économie en à peine moins d’une semaine après sa décision de sortir de l’Europe. Dans les faits, si l’Angleterre décide d’emprunter de l’argent dans les instances mondiales ou européennes destinées à cet usage, elle le fera avec des taux d’intérêts hautement élevés, du fait de sa note AA.

Crédit photo principale : Flickr – Troy

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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