Les steaks hachés américains sont pour la plupart contaminés par des matières fécales
Alerté par de nombreux cas d’intoxications alimentaires graves, le magazine américain de défense des consommateurs Consumers Report a mené une enquête sur la composition des steaks hachés outre-Atlantique. L’analyse, faite en laboratoire, s’est basée sur 300 échantillons de viande pour hamburgers issus de 103 magasins différents (supermarchés, épiceries et magasins bios) de 26 villes américaines.
Publiée le 25 août sur le site de la revue, l’étude fait froid dans le dos, révélant l’existence de bactéries entérocoques dans 100% des steaks issus de l’élevage classique et dans 95% de ceux issus de l’agriculture bio. Les entérocoques témoignent d’une contamination par des matières fécales et sont responsables d’infections sanguines et urinaires. Parmi les échantillons, 20% étaient contaminés par Clostridium perfringens , 10% par staphylocoques dorés et 1% par la bactérie Salmonella (salmonelles). Enfin, pas loin de 60% des steaks conventionnels et 40% des steaks bio contenaient la bactérie Escherichia coli . Des raisons supplémentaires d’arrêter la junk-food !
En cause : des méthodes d’abattage et de préparation peu appropriées…
Lors de l’abattage, l’animal est présenté tête en bas. Il en résulte des écoulements provenant de la peau et des intestins. Pour les morceaux entiers, cela ne pose pas de problème majeur puisque la contamination se limite à la surface de la viande et la cuisson permet d’éliminer les bactéries. Dans le cas des steaks hachés, confectionnés avec les parties avant de l’animal, la chair se retrouve non seulement contaminée en surface, mais l’agglomérat de bactéries se retrouve aussi inévitablement à cœur après le processus de hachage.
Par ailleurs, la plupart des steaks industriels combinent les viandes de plusieurs animaux, c’est ainsi qu’une carcasse souillée peut contaminer de nombreux lots. Une viande bien cuite et une cuisson à plus de 160 degrés permet de préserver sa santé, mais l’étude souligne un autre problème : la plupart des américains déguste ses steaks saignants ou à point.
… et des méthodes d’élevage peu orthodoxes
Un autre volet de l’enquête dévoile que 18% des échantillons de viande issus de l’agriculture conventionnelle, contre 9% des viandes bio, étaient porteurs de super-bactéries, c’est à dire de bactéries capables de résister au moins à trois familles différentes d’antibiotiques. En cause notamment, l’administration massive d’antibiotiques visant à prévenir les infections et doper la croissance des bovins, impliquant une résistance microbienne croissante.
Si en France, l’abattage et la transformation de la viande sont mieux contrôlés, il vaut toujours mieux consommer une viande bio et cuite à cœur !
Crédit photo principale : Flickr – chichacha
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« il vaut toujours mieux consommer une viande bio et cuite à cœur ! »
Bof… Un steak normal, non haché, n’a pas de raison de contenir de bactérie à l’intérieur. Un steak cuit à cœur n’a aucun intérêt, autant manger autre chose.