Nigel Richards est Néo-Zélandais, il ne parle pas français, et pourtant, il a été sacré lundi soir champion du monde après avoir appris le dictionnaire français en neuf semaines

Il est le plus grand joueur de Scrabble vivant dans le monde, et il est au sommet de son art. Le tennis a Roger Federer. Le golf a Tiger Woods. Le football a Lionel Messi. Le Scrabble a donc Nigel Richards et il est sans doute le meilleur à son jeu que tous ces autres athlètes le sont dans leur sport.

Lundi 20 Juillet, à Louvain en Belgique, Nigel Richards , originaire de Nouvelle-Zélande, a remporté le championnat du monde francophone de Scrabble en battant en finale le Gabonais Schélick Ilagou Rekawe. Il ne parle pas un mot de français.

« Il ne parle pas du tout français, il vient juste d’apprendre les mots, » a déclaré Liz Fagerlund, une amie de Richards, au New Zealand Herald . « Il ignore ce qu’ils signifient, et ne serait pas en mesure de mener une conversation en français. » Nigel Richards aurait donc mémorisé tout un dictionnaire français au cours des deux mois précédant la compétition.

À 48 ans, il est classé joueur n°1 au Scrabble dans le monde. Selon le classement (qui est semblable au classement Elo pour les échecs), l’écart entre lui et le n°2 Paul Gallen est supérieur à l’écart entre Paul Gallen et le joueur du 12ème rang mondial. L’International de Thaïlande (ou King’s Cup) est l’un des plus grands tournois de Scrabble au monde, et Richards a remporté les trois dernières éditions (et 11 fois en tout dans sa carrière).

Il a également remporté des tournois aux États-Unis, en Malaisie, Singapour, Pologne, et d’innombrables autres endroits. Partout où il y a du Scrabble, il y a Richards. Il est une force impossible à arrêter. Il est transnational, transculturel, et, apparemment, une menace multilingue. Un virtuose du verbe, un génie des gérondifs.

Yves Brenez, vice-président de la Fédération belge de Scrabble, interrogé par France TV Info a expliqué que le pari était un peu fou pour ce joueur mais reste impressionné : « Il a appris le vocabulaire francophone en neuf semaines seulement, c’est une machine de guerre. Les mots sont pour lui des combinaisons de lettres. »

Dans une interview filmée extrêmement rare (et courte) après sa victoire aux Championnats du monde de 2011, Richards, très calme, humble et concis, a dit : « Je ne suis pas sûr qu’il y a un secret, il est juste question d’apprendre des mots. »

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Lynda, journaliste expérimentée avec plus de dix ans de carrière, est diplômée de Paris-Sorbonne et formée en Search Marketing. Elle allie rédaction et optimisation SEO pour des contenus percutants et informatifs, captant l’attention de ses lecteurs avec clarté et engagement. Contact : [email protected].

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