La menace d’une disparition accélérée des espèces devient réelle

Le changement climatique est depuis longtemps une préoccupation majeure de nombreux acteurs associatifs et internationaux, au regard des conséquences observables sur nos propres modes de vie mais aussi sur la vie animale et végétale. Et il est urgent d’agir d’après une étude américaine récemment publiée par la revue Science Mag : une espèce sur six dans le monde serait menacée d’extinction si la température du globe ne cesse d’augmenter.

Menée par l’université du Connecticut, un groupe de chercheurs s’est penché sur près d’une centaine d’études afin d’étudier l’impact du réchauffement climatique sur les écosystèmes, dans plusieurs régions du monde. Et le constat est inquiétant : chaque degré de gagné favoriserait l’extinction d’un nombre croissant d’espèces animales et végétales.

Une extinction exponentielle des espèces

C’est là la crainte des chercheurs qui ont participé à l’étude, qui déduisent qu’une hausse de la température globale induirait non seulement un risque croissant d’extinction de plusieurs espèces, mais accélérerait le processus.

Parmi les hypothèses retenues, une hausse de 2°C de la température de la Terre depuis l’ère préindustrielle impliquerait que 5,2% des espèces seraient menacées d’extinction. Si la température augmente de 3°C, ce serait 8,5% des espèces qui seraient menacées. D’après les recherches collectées, ces disparitions seraient inégales selon les régions étudiées, certaines étant davantage menacées que d’autres, telles que l’Océanie ou encore l’Amérique du Sud.

Mais les chercheurs n’excluent pas néanmoins le pire des scénarios. Dans l’hypothèse d’une hausse de 4,3°C de la température globale depuis l’ère préindustrielle, une espèce sur six serait alors menacée de disparaître à long terme. Une hypothèse qui laisse présager une éventuelle sixième extinction de masse depuis que la vie est apparue sur Terre.

https://www.youtube.com/watch?v=cVPjRTxysvU

Une étude qui arrive à point nommé

Alors que la COP21 – la conférence des Nations unies sur le climat qui se tiendra à Paris en décembre – approche à grands pas, la publication de cette étude sera probablement l’un des arguments avancés par les défenseurs de l’environnement pour agir au plus vite.

Une aubaine, car la France est sans nul doute l’un des pays les plus concernés par les effets négatifs du réchauffement climatique. Si en métropole, ce changement reste marginal concernant la survie des espèces animales, il en va autrement dans les départements d’outre-mer. Présentes dans plusieurs océans et mers, de nombreuses espèces fragiles sont exposées aux risques d’une augmentation de la température mondiale, les inondations et les sécheresses pouvant conduire à la destruction progressive de leur habitat.

Les pays en voie de développement restent cependant les plus exposés à la menace d’une extinction de masse, à commencer par les pays d’Afrique, d’Océanie et d’Amérique du Sud. Alors que des pays comme le Brésil ne s’engagent que bien peu dans la préservation de leurs écosystèmes, d’autres prennent déjà des initiatives pour contrer le réchauffement climatique, tels que les USA ou l’Ethiopie afin de restaurer plusieurs millions d’hectares de forêts , conscients des enjeux qu’implique le réchauffement climatique.

Sources : Le Monde . Crédit photo principale : Flickr – Chen Wu

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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