Un city-builder dans les règles de l’art plébiscité par les joueurs
Ce tout dernier city-builder édité par Paradox Interactive est un succès. Alors que la série des SimCity subit une descente aux enfers depuis quelques années, incapable de battre son propre record avec cette légende qu’est SimCity 4, les concurrents se sont multipliés au fil du temps. Et aujourd’hui, un nouveau roi a été couronné : Cities: Skylines.
Dernier né de la série Cities, le jeu retient la leçon de ses erreurs passées et de celles commises par ses concurrents pour répondre aux attentes des joueurs. Et elles semblent comblées : en six jours, le jeu s’est vendu à hauteur de 500 000 copies. Une réussite qui se mesure aussi par une autre information, plus surprenante : son taux de piratage.
Des ventes record pour Paradox Interactive
500 000 ventes en six jours, dans l’histoire du jeu vidéo, n’est pas au sens strict un record. À titre de comparaison, Watch Dogs fera 4 millions de ventes lors de sa première semaine de lancement. On comprend donc qu’on est bien loin encore des succès produits par des géants du jeu.
Néanmoins, pour Paradox, c’est un record : en 24 heures, le jeu s’est vendu bien plus que n’importe quel autre jeu édité par cette entreprise suédoise avec près de 250 000 copies, préventes incluses. De quoi ravir l’éditeur et son président Fredrik Wester, qui fait part de sa satisfaction sur le site web de l’entreprise : « nous tenons à remercier sincèrement la communauté pour son soutien passionné et nous lui faisons savoir que nous sommes engagés à soutenir ce merveilleux jeu pour les années à venir ».
Mais le mérite revient aussi au développeur finlandais Colossal Order , comme le souligne le PDG de Paradox : « Nous félicitons et remercions également le développeur Colossal Order pour avoir travaillé sur ce jeu, qui est largement décrit comme la nouvelle référence du genre ».
Mais chaque médaille a son revers. Le jeu commence déjà à souffrir de sa popularité avec une hausse importante du taux de piratage, impliquant 16% de joueurs pas très honnêtes. Néanmoins, les développeurs ont préféré faire le pari d’un jeu évolutif et bénéficiant d’importantes mises à jour successives et rapides afin de décourager les pirates.
Quelle est la recette de ce succès ?
D’abord, le jeu bénéficie d’un important vide laissé dans ce domaine. SimCity ayant fortement déçu les gamers, les attentes sur ce marché étaient grandes. Ainsi, tout éditeur un peu ambitieux pouvait alors se faire une place au soleil, pour peu qu’il propose un jeu répondant aux exigences des joueurs.
Et c’est chose faite : Cities Skylines s’appuie sur une gestion qui en apparence semble classique au début d’une partie, avec l’obligation de placer routes, un réseau d’eau et d’électricité avant même d’espérer que le moindre habitant puisse venir s’installer. Mais rapidement, le jeu révèle ses secrets : des cartes immenses et idéales pour créer de véritables mégalopoles. Un rêve pour les maires ayant la folie des grandeurs. Le jeu mise aussi sur quelques innovations, comme la gestion par quartier qui rend immersif l’expérience.
Mais la cerise sur le gâteau est que le jeu est « moddable ». Pour les profanes, cela signifie que le jeu pourra accueillir sans difficulté des modifications et créations faites par la communauté des joueurs, que ce soit de nouveaux bâtiments, de nouvelles cartes, etc. De quoi offrir une longévité accrue au jeu, avec un prix parfaitement honnête d’environ 30 euros sur Steam .
Sources : Paradox Interactive , Gamer Network
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