Test de fatigue : la sécurité routière évolue
Le nombre d’accidents mortels sur les routes françaises a été revu à la hausse en 2014, faisant 3388 victimes, soit 120 de plus qu’en 2013. En cause bien sûr, la conduite sous l’influence de l’alcool ou de stupéfiants, la vitesse excessive, le non-respect des distances de sécurité, le téléphone au volant… mais aussi la fatigue, responsable d’un tiers des accidents sur autoroute.
Face à ce constat accablant, une équipe de chercheurs du Centre Français du Sommeil et de la Vigilance de l’Hôtel Dieu a décidé d’expérimenter un test salivaire capable de mesurer l’état de fatigue des conducteurs. Une avancée prometteuse dans le secteur de la sécurité routière qui permettrait de limiter les risques d’accidents de la route liés aux états de somnolence et au manque d’attention.
Les biomarqueurs au service de nos vies
L’usage de ce test est aussi simple qu’efficace. A l’image du test salivaire de dépistage de stupéfiants, il consiste à déposer une petite languette sur la langue qui reconnaît et mesure les caractéristiques biologiques (ou biomarqueurs) associées à la fatigue. Au bout d’une dizaine de minutes, le résultat est lisible et permet au conducteur de savoir s’il est apte ou non à reprendre le volant.
En attendant les résultats définitifs de ce dispositif, qui devraient être rendus publics au cours du troisième trimestre 2015, pensez à écouter votre corps et à reconnaître les signaux qu’il vous envoie avant de vous installer derrière votre volant. Sensation d’inconfort, yeux qui picotent, paupières qui s’alourdissent, dos et épaules qui se raidissent, jambes qui s’engourdissent, sont autant de signes qui doivent vous alerter. Nul doute que dans ces conditions, il est grand temps de faire une pause ! Sauver sa vie et celle des autres : une priorité pour tous !
Crédit photo principale : Scène du film Date Limite, Collider