L’envol triomphant du crowdfunding en France
Depuis son apparition en France, le crowdfunding ne cesse de gagner du terrain et de faire de l’ombre aux méthodes habituelles de financement. Autrefois monopole des banques, financer un projet est désormais à la portée de tous et toutes. A tel point que l’année 2014 bat tous les records.
Vingt mille projets portés en 2014
C’est le chiffre du baromètre de la FPF (Finance participative France ). En une seule année, la finance participative vient de cumuler 30% des projets totaux créés depuis 2008, soit 20 000 projets sur 64 500.
Ce n’est néanmoins pas le seul chiffre important enregistré cette année. En l’espace d’un an, le montant total des fonds collectés s’élève à 152 millions d’euros, soit le double de l’année 2013. Environ 1,3 millions de participants se sont mobilisés, indiquant un montant de participation moyen de 116 euros. Preuves d’un réel intérêt chez les français en cette période de crise pour le crowdfunding.
Mais quelle est la solution la plus privilégiée par les financeurs ? En tête – et de loin – se trouve les prêts, avec ou sans taux d’intérêt, dont le montant total des fonds s’élève à 88,4 millions d’euros. S’en suit des dons, la préférence des donateurs s’orientant nettement vers ceux impliquant des contreparties, pour un total de 38,2 millions d’euros, KissKissBankBank et Ulule étant les plateformes les plus populaires. Enfin, en dernière place se trouve l’investissement en capital, atteignant les 25,4 millions d’euros.
Crédit photo: Pixabay – martaposemuckel
Qui investit et comment ?
Le baromètre ne se contente pas de souligner les montants et le type de financement. Il offre également des indications sur la répartition des financeurs selon l’âge et le type de projet choisi.
La première classe d’âge qui finance le plus les projets, et c’est peut-être la plus grosse surprise de ce baromètre, sont les 35-49 ans. A eux seuls, ils participent majoritairement dans tous les types de financements possibles, avec néanmoins une préférence pour l’investissement en capital (46% des montants totaux), suivi des prêts (41%) et des dons (34,5%).
Largement en dessous se trouvent les 25-34 ans, dont la préférence pour les dons est largement dominante, suivi loin derrière par les prêts et l’investissement. Si on intègre les 18-24 ans, il n’y a guère de changements majeurs, suivant à peu près la même démarche dans le financement de projets, quoique boudant l’investissement, avec seulement 1% des montants, soit environ 250 000 euros en un an.
Enfin, les personnes de plus de 50 ans ont quant à eux un goût prononcé pour les investissements et les prêts, ne participant qu’à hauteur de 20% dans les dons. Pour les plus de 65 ans, cette participation chute à 4%.
Quel avenir pour le crowdfunding ?
Impossible d’en douter : la finance participative se porte comme un charme et continuera probablement à se développer dans les prochaines années. Néanmoins, la France reste en retard comparée à son voisin britannique, qui cumule 1,6 milliards d’euros de crédit pour la même année. Il y a donc fort à parier que nous puissions atteindre des chiffres se rapprochant de ceux du Royaume-Uni.
Plus globalement, la majorité des projets portés montre un net avantage pour les activités commerciales et de service, que ce soit en individuel ou bien en entreprise. C’est là une transformation du crowdfunding, passant du statut de donateur à celui de financeur aux multiples compétences.
De plus, de nouveaux types de financement font leur apparition, comme la souscription à des obligations, et les projets se diversifient au point d’y inclure la mode et le sport. Plus original encore, une plateforme dédiée aux femmes entrepreneures a fait son apparition : MyAnnona . De quoi offrir une solution pour tous et toutes, quel que soit le projet et son mode de financement.
Sources : Finance Participative France , Le Monde , L’agence pour la création d’entreprise . Crédit photo principale : Flickr – JWPhotography2012
Bonjour, j’ai eu la chance de lancer ma campagne « Sauvons les abeilles » avec MyAnnona, la plateforme dédiée aux femmes qui entreprennent. Ma campagne a été un succès et j’ai pu récolter les fonds pour renouveler mon parrainage de ruches d’apiculteurs bio en France. Lila