Vendredi 31 mai 2023, un vif débat a animé l’Assemblée nationale. L’attention portait sur un élément controversé du projet de loi sur la fin de vie: la possibilité d’enregistrer une demande d’aide à mourir dans les directives anticipées. Cette disposition, initialement ajoutée en commission, a été rejetée lors du vote contre l’avis du gouvernement.
Un débat intense au Palais Bourbon
L’amendement de suppression proposé par le gouvernement a été adopté par 49 voix contre 13. La ministre de la Santé, Christine Vautrin, a défendu avec fermeté une notion clé du texte : la capacité du patient d’exprimer sa volonté de façon libre et éclairée jusqu’au moment du geste létal. Selon elle, des directives anticipées présupposent que le patient ne puisse réaffirmer sa volonté. Le député Patrick Hetzel (LR) a souligné qu’une « ligne rouge majeure serait franchie ».
Les députés, majoritairement favorables à la suppression, ont également évoqué la volonté de préserver l’étanchéité entre soins palliatifs et aide à mourir. Cette disposition se trouvait en effet dans la section relative aux soins palliatifs.
Divisions parmi les élus
L’évocation de cette suppression a révélé des divisions au sein des groupes parlementaires. La liberté de conscience semble prévaloir, aucune consigne de vote n’ayant été émise par les groupes. La députée Monique Iborra (Renaissance) a avancé que les directives anticipées restent la propriété de la personne, insistant sur le droit du patient à écrire ce qu’il souhaite.
À travers ces débats, des positions personnelles et variées ont émergé. Le respect de la liberté individuelle et des convictions éthiques a marqué les échanges, même parmi des élus appartenant au même groupe.
Prochaines étapes du débat
Ce débat n’est toutefois pas clos. Les députés prévoient de rouvrir la discussion la semaine prochaine, lors de l’examen de l’article 6 définissant les conditions pour accéder à l’aide à mourir. René Pilato, député LFI, a souligné la cohérence nécessaire dans ce débat, appelant à ne pas mélanger les deux titres législatifs.
Les députés favorables à l’inscription de l’aide à mourir dans les directives anticipées insistent sur la liberté du patient. Selon eux, ces directives sont un droit sacré et doivent inclure toutes les volontés de la personne concernant sa fin de vie.
Emoji | Résumé |
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⚖️ | Adoption de l’amendement par 49 voix contre 13 |
🗣️ | Débat sur la liberté individuelle et l’éthique |
📅 | Nouveau débat prévu pour l’article 6 la semaine prochaine |
Les arguments des partisans de ces inscriptions mettent avant tout en lumière la liberté et l’autodétermination des patients. La députée Monique Iborra a notamment affirmé que _les directives anticipées appartiennent à la personne_, lui conférant le droit d’y écrire ses volontés.
L’issue de cette discussion reste incertaine, reflétant la complexité éthique du sujet. Parviendra-t-on à un consensus acceptable pour tous? Les débats s’annoncent encore longs et passionnés.
- L’amendement de suppression a été adopté.
- Les divergences d’opinion entre les élus restent marquées.
- Le débat sur l’article 6, prévu la semaine prochaine, sera déterminant.
La société attend des réponses claires et consensuelles. Comment concilier le respect de la vie avec le droit à une fin digne et choisie?
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