La grève dans le secteur de la santé privée éclate à nouveau. L’Union nationale des syndicats de la santé privée FO (UNSFO) appelle ses membres à cesser le travail le 30 mai et à manifester devant le ministère de la Santé. Cette mobilisation vise à réclamer l’augmentation des salaires dans les cliniques privées et les centres de santé à but non lucratif. Ce mouvement survient dans un contexte de blocage des négociations salariales depuis deux ans et d’une inflation galopante qui met à mal le pouvoir d’achat des employés.
Contexte et revendications de l’UNSFO
Les négociations de branche et les NAO (négociations annuelles obligatoires) n’ont pas abouti depuis deux ans dans le secteur sanitaire privé à but non lucratif. Franck Houlgatte, secrétaire général de l’UNSFO, souligne l’urgence de la situation. Les personnels soignants et administratifs peinent à faire face financièrement.
Le patronat refuse de négocier des augmentations au prétexte d’un projet de convention collective unique que l’UNSFO rejette fermement. Le syndicat demande l’intervention du gouvernement pour débloquer cette situation et forcer la main aux employeurs afin qu’ils augmentent les salaires.
La grève du patronat et l’avenant 33 controversé
La Fédération de l’hospitalisation privée (FHP) avait initialement prévu une grève le 3 juin, en protestation contre l’iniquité budgétaire entre les hôpitaux publics et les établissements privés. Celle-ci a été annulée, mais l’initiative reste critiquée par l’UNSFO.
Franck Houlgatte précise que le combat du patronat n’est pas celui des salariés. L’avenant 33, qui modifie les classifications et les rémunérations dans l’hospitalisation privée, pose particulièrement problème selon le syndicat. Il est jugé néfaste pour les personnels, avec des critères basés sur l’activité et l’expérience, et une disparition de la valeur du point.
La disparité entre public et privé
Didier Birig, secrétaire général de la Fédération FO des personnels des services publics et de santé, questionne l’idée d’égalité de traitement revendiquée par la FHP. Il note que les cliniques privées tendent à choisir les actes les plus rentables, notamment la chirurgie.
En revanche, l’hôpital public ne procède à aucun tri, prenant en charge des patients avec des pathologies complexes et multiples. Cette différence fondamentale met en exergue la divergence d’objectifs entre ces deux types de structures.
Résumé | Points clés |
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⚠️ Grève | Mobilisation le 30 mai devant le ministère |
📉 Inflation | Inflation impactant les salariés |
💼 Patronat | Blocage des négociations et refus d’augmentations |
📋 Avenant | Controverse autour de l’avenant 33 |
🏥 Disparité | Différence entre hôpitaux publics et cliniques privées |
- Blocage des négociations salariales depuis deux ans
- Disparition de la valeur du point dans l’avenant 33
- Actes médicaux rentables privilégiés par les cliniques privées
- Inflation qui met à mal les personnels des cliniques
Alors que le bras de fer s’intensifie, les regards se tournent vers l’État pour une action décisive. Franck Houlgatte ne mâche pas ses mots : « Que le gouvernement mette les moyens pour augmenter les salaires en santé privée. » Une collaboration renforcée entre public et privé pourrait-elle être la clé d’une amélioration durable ?