En quatre ans, une organisation cybercriminelle chinoise orchestrait une grande escroquerie en ligne à travers des faux sites de vente de vêtements, engendrant des pertes de plusieurs dizaines de millions d’euros pour leurs victimes.
Un mécanisme d’escroquerie sophistiqué
D’après des documents divulgués par l’entreprise de sécurité informatique allemande SR Labs, ce réseau gigantesque a opéré une escroquerie sans précédent qui a choqué la communauté internationale. S’appuyant sur une stratégie habile, cette organisation a récupéré les noms des domaines des sites internet qui avaient fermé mais qui bénéficient toujours d’un bon classement sur Google. Ils ont par la suite créé des sites factices de vente de vêtements attractifs pour les consommateurs des pays ciblés. De plus, ce processus était entièrement automatisé, permettant la création rapide de nouveaux sites.
L’étendue de l’escroquerie
Le réseau a géré près de 800 000 commandes à travers le monde, dont 170 000 rien qu’en France, plaçant notre pays en tête des nations les plus touchées par ce fléau. Sur quatre ans, 75 000 faux sites de commerce ont été mis en ligne, dont 22 500 sont toujours actifs aujourd’hui. Au total, des dizaines de millions d’euros ont été détournés par ces cybercriminels.
Le coup des soixante millions d’euros
Ces fraudeurs ont tenté à maintes reprises de détourner soixante millions d’euros à partir de cartes de crédit et de comptes de paiement en ligne PayPal ou Stripe de leurs victimes. Cependant, fort heureusement, bon nombre de ces prélèvements ont été bloqués car jugés douteux par les institutions bancaires. Durant quatre ans, ces escrocs ont connu une quasi impunité. Malgré la faible somme d’argent engendrée (70 euros en moyenne), beaucoup de victimes ne portent pas plainte, rendant ces criminels quasi intouchables.
Réflexions sur le cybercrime
La réalité alarmante de ce type de cybercriminalité souligne l’importance de la vigilance et de l’éducation en matière de sécurité en ligne des consommateurs. Dans un monde de plus en plus connecté, ce type d’escroquerie ne risque-t-elle pas de se multiplier ?