L’ADP-Maliba a appelé à voter massivement la nouvelle Constitution du Mali, lors du référendum du 18 juin prochain. Se faisant, le parti d’Aliou Diallo s’oppose à certaines formations politiques qui appellent à voter « Non ». Lui, fait le pari d’un retour à la normale et d’une nouvelle ère démocratique.
Le 10 mai dernier, l’ADP-Maliba s’est prononcé en faveur de la révision constitutionnelle du 18 juin prochain, alors que certains partis politiques ont rejeté cette initiative. Dans un communiqué signé par son président Youba Ba, la formation de la Balance explique que cette élection est « dotée d’un enjeu décisif ». Elle sonnerait « le grand pas d’une démocratisée plus consolidée dans la paix, la prospérité et le partage ». C’est pourquoi, sa direction « demande au peuple malien un plébiscite pour une victoire écrasante du Oui ».
Un référendum avec des éléments contestables
Les partis du boycott estiment que cette nouvelle Constitution renforce les pouvoirs du président de la République. En effet, celui-ci est désormais chargé de la conduite de la politique de la nation. C’est également lui qui nomme le Premier ministre et le gouvernement, qui deviennent désormais responsables devant lui et non plus devant le Parlement.
Mais une étape décisive pour la présidentielle
Mais le parti d’Aliou Diallo estime qu’il faut rester positif. Il compte sur le sens de la responsabilité et le patriotisme de chacun pour éviter un pouvoir autocratique. ADP-Maliba estime qu’il faut plutôt aller à l’essentiel. C’est-à-dire le retour à l’ordre constitutionnel. Or le référendum en constitue une étape décisive pour l’organisation des scrutins législatif et présidentiel, qui devront ouvrir une nouvelle ère démocratique pour le Mali. Candidat déclaré depuis plusieurs mois, Aliou Diallo est considéré comme l’un des favoris de cette présidentielle de tous les espoirs.
Et une chance pour la réconciliation nationale
Le milliardaire malien et les siens ont choisi de voter la nouvelle Constitution pas que pour le retour des civils au pouvoir. Ils le font également pour donner une chance à la paix. En effet, le projet de révision constitutionnelle vise notamment à mettre en œuvre certains engagements de l’accord pour la paix et la réconciliation signé en 2015. En tant que chantre du dialogue et de l’union nationale, Aliou Diallo ne pouvait que saluer cette disposition.
La décentralisation au cœur du plan Marshall d’Aliou Diallo
Par ailleurs, l’ex député de Kayes se félicite du rôle confié aux collectivités territoriales. Le texte prévoit la mise en place de conseils régionaux et l’élection de sénateurs dans les dix régions du Mali, dont deux nouvellement créées au nord. Cette décentralisation est prévue par le plan Marshall d’Aliou Diallo pour la reconstruction du Mali. Ce programme ambitieux table sur le développement harmonieux des régions et l’exploitation équitable des ressources.
Aliou Diallo toujours du côté du peuple
Par ailleurs, l’ADP-Maliba a intérêt à voter le « Oui » pour s’aligner sur la position de la population malienne. Selon un sondage réalisé dans le district de Bamako du 22 avril au 6 mai, 84,8% des Maliens jugent indispensable d’organiser maintenant le référendum constitutionnel en vue d’un retour à la normale.