Alors que le Brexit de la Grande-Bretagne s’est transformé en une véritable impasse juridique, politique et institutionnelle, l’un de ses objectifs a déjà été atteint alors même que le Brexit n’a pas encore été proclamé officiellement. En effet, les Européens sont de moins en moins nombreux à immigrer vers l’Île Britannique. Parallèlement ils sont de plus en plus nombreux à rentrer dans leurs pays d’origine. Le rêve britannique est au plus mal.

Des européens qui désertent l’île Britannique

Alors destination privilégiée des Européens au début des années 2000, la Grande-Bretagne est devenue en 3 ans l’une des nations les moins attirantes pour les ressortissants de l’UE en quête de travail.

Leuro Crédits photo Flickr

En effet, jadis estimée à 219 000 en mars 2015, le solde migratoire net pour les Européens peinait à atteindre les 45 000 personnes en 2019. De plus, les départs des européens ont dans le même sens doublé en l’espace de 4 ans. Du coup, non seulement les Européens ne veulent plus s’installer à long terme en Grande-Bretagne, mais en plus ils sont nombreux à en partir définitivement.

Une situation préjudiciable pour le marché de l’emploi

Cette fuite massive des citoyens européens favorise une situation inédite de presque plein-emploi au Royaume-Uni. Ce qui n’est absolument pas une bonne chose pour une nation résolument capitaliste, et où de nombreux chantiers sont en cours actuellement.

Des hommes au travail Crédits photo Flickr

Nous prendrons l’exemple de la NHS (la société de santé britannique) qui peine à recruter 47 000 infirmières et 25 000 médecins pour assurer le bon fonctionnement du système de santé britannique. Ou encore l’exemple de ces sociétés du BTP et ces constructeurs automobiles qui peinent à trouver de la main d’oeuvre qualifiée pour assurer les chantiers et l’assemblage des automobiles.

Quelle solution du coup ?

L’une des solutions prônées par les conservateurs est de faciliter l’immigration de citoyens du monde. Soit de rehausser des quotas migratoires un peu comme l’a fait l’Allemagne. Seul problème, là aussi la chambre des représentants prône avant tout la facilitation d’une immigration qualifiée et non de masse.

Migrants et Europe Crédits photo Pixabay

Seul souci : pour construire des immeubles on a pas uniquement besoin d’architectes. Mais aussi de manœuvres.

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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