Le procès de Jacques Cassandri s’ouvre ce jour à Marseille, il est accusé d’être le cerveau présumé du « casse du siècle » qui a eu lieu à la Société Générale de Nice, le 20 juillet 1976. Si le cambriolage est prescrit par la loi, Cassandri devra répondre de blanchissement d’argent.
Des faits qui remontent à 41 ans !
Il y a de cela 41 ans, le 20 juillet 1976, un gang cambriolait la Société Générale de Nice en passant par les égouts de la ville. Baptisés le gang des égoutiers, ils ont réalisé le « casse du siècle » en pillant au moins 300 coffres. Ces derniers contenaient de l’argent liquide, des lingots d’or et des bijoux, le montant total était estimé à près de 46 millions de francs.
Malgré la prescription des faits, Jacques Cassandri sera jugé pour blanchiment d’argent :
Même si le butin n’a jamais été retrouvé, un membre du commando, Jean Megozzi sera condamné pour cambriolage. Albert Spaggiari qui fut arrêté à Nice au mois d’octobre 1976 a été toujours considéré comme le cerveau du casse. Il s’évadera en sautant l’année suivante de la fenêtre du bureau du juge d’instruction. Il sera condamné par contumace à perpétuité et mourra sans être arrêté.
Le casse prescrit, mais l’individu est jugé pour blanchiment d’argent
Cassandri, une grande figure du banditisme a affirmé en 2010 dans un livre dénommé : « la vérité sur le casse de Nice », être le véritable cerveau du cambriolage. Il faisait ces révélations parce que selon lui, les faits ont été prescrits par la justice et ne pouvait donc plus être poursuivi. À 74 ans, il se présente donc devant le juge ce lundi dans la ville de Marseille.
Il devra répondre de blanchiment d’argent en bande organisée, d’association de malfaiteurs, de recel, et d’abus de biens sociaux. Il sera accompagné de plusieurs de ses proches. Cependant, pour son avocat Frédéric Monneret, le livre sur lequel repose son inculpation n’est qu’un roman et n’apporte donc aucune preuve de sa culpabilité.