Depuis le mois de janvier 2017, Google collecte sans le dire aux utilisateurs des informations sur leurs localisations via leurs téléphones Android. La nouveauté est qu’il le fait même lorsque le téléphone ne fonctionne pas ou n’a pas de puce. Cet espionnage est possible grâce au Firebase Cloud Messaging, un service de messagerie de Google.
Une opération d’espionnage de grande ampleur
Google collecte les numéros de cellules GSM de tous les téléphones Android. Ces numéros sont spécifiques à chaque opérateur et sont transmis aux ordinateurs aussitôt qu’ils sont mis en contact avec une station de base. Ces identifiants sont des moyens sûrs de repérer un utilisateur. Selon les journalistes de Quartz, cette collecte d’informations se fait par la mise à jour de Firebase Cloud Messaging.
Ce service de messagerie mis en place par Google depuis 2014 est incorporé automatiquement à tous les téléphones Android. Ce nouveau dispositif agit même lorsque le téléphone est éteint. La collecte des données en mode espionnage est de plus en plus fréquente et plusieurs fabricants y ont recours. Pas plus tard qu’il y a quelques jours, l’entreprise française Wiko et OnePlus avaient aussi été épinglés.
Google minimise les faits et promet d’arrêter
Interpellé, Google n’a pas nié ces révélations et a affirmé ne pas procéder au stockage desdites données. La firme assure que les identifiants de cellules GSM sont enregistrés uniquement dans le but de rendre plus rapide la vitesse de transmission des messages et pour rien d’autre. On a aussi pu obtenir de Google la promesse de mettre fin à de tels agissements à la fin de ce mois.
Il est permis de douter de la bonne foi de Google, car pourquoi rédigé des conditions générales d’utilisation (CGU) aussi vagues et floues ? Celles-ci ne font qu’évoquer la collecte des adresses IP, des signaux GPS, des points d’accès WIFI ou encore des antennes relais à des fins pratiques et inoffensives.
