Il y a eu le brexit puis l’élection de donald trump à la présidence des usa. en france, verra-t-on marine le pen prendre le pouvoir le 7 mai prochain ? et si oui, serait-ce vraiment préjudiciable ?
Les votes anti-élites semblent être à la mode en ce moment . Mais pour reprendre les propos de nos confrères de Libération, que cache donc la victoire de l’idéologie du rejet ? Qu’est-ce qui pousse les peuples à vouloir se barricader au sein d’un seul et même pays, de réinstaller des frontières dans un monde pourtant destiné au libre échange ? Montée du populisme ou de l’extrême droite, finalement, peu importe le nom que l’on donne à ce phénomène, l’essentiel est bien d’en comprendre les causes.
Une idéologie protectionniste qui dépasse les frontières
Par delà les frontières, il semble qu’il y ait comme un désir de retour aux sources, de vouloir retrouver une identité sans doute oubliée. Après tout, la victoire de Donald Trump à la présidence des États-Unis n’est-elle pas la conséquence du désir du peuple américain de redevenir maître de son destin ? Les grandes nations d’hier sont en plein naufrage, et ce dans tous les domaines. L’économie est au plus mal, la crise migratoire est ingérable, le réchauffement climatique incontrôlable. On en vient même à laisser la Syrie subir le joug de deux idéologies dictatrices, preuve que plus personne ne veut se soucier de son voisin.
Parler de montée du populisme ou de l’extrême droite ne doit pas être le cœur du débat. À l’aube de la mondialisation, les pays avaient ouvert leurs frontières pour une raison précise : s’ouvrir à un avenir meilleur. Reste qu’au grand dam des politiciens et économistes, cette dernière n’a semé que malheur et chaos bien que l’on ne puisse pas remettre en cause les trop rares conséquences positives de l’intégration des marchés et du rapprochement des hommes.
Augmentation des inégalités, crise financière, migration colossale et peu encadrée, naissance d’un État représentant du mal absolu, qui aurait pu prévoir tout cela ? Est-ce cela que la mondialisation était supposée nous apporter ? Ou bien n’a-t-elle pas suffisamment été maîtrisée ?
Une mentalité « bien pensante » qui empêche le débat
Oui, il y a une montée de l’extrême droite. Mais elle n’émerge pas de nulle part. Les initiateurs du Brexit , Donald Trump et Marine Le Pen ne sont pas des diables. L’extrême droite ne croît pas seule, elle émerge quand la pensée dominante échoue et que les initiatives des uns et des autres sont insuffisantes. Et il ne faut pas laisser les bien-pensants s’accaparer le débat. Qui sont ces journalistes, politiciens, experts se croyant supérieurs aux autres et osant ôter le débat des mains du peuple ? Pourquoi ne devrions-nous pas nous montrer critique envers l’euro ? Pourquoi faut-il s’en prendre à Trump parce qu’il veut instaurer des frontières entre les États-Unis et le Mexique ? Pourquoi faut-il diaboliser Marine Le Pen en martelant qu’elle provoquera tristesse et désolation au sein du territoire français ?
Après tout, Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie, n’a-t-il pas démontré que la monnaie unique était le plus grand problème de l’Union Européenne ? Pourquoi personne ne l’écoute-t-il ? Peut-être ses détracteurs ont-ils déjà remporté un Prix Nobel ? Quant au mur si cher à Donald Trump, n’est-il pas tout autant xénophobe d’avoir érigé un mur à Calais dans la satisfaction générale ? Et Marine Le Pen, pourquoi se permettre les pires raccourcis à son égard quand on sait qui tirent réellement les ficelles de la diabolisation massive ?
Il est temps, pour une fois, de se montrer intelligent
Peut-être serait-il temps d’écouter son cœur, de réfléchir par soi-même, d’arrêter de croire aux discours radicaux et mensongers de ces candidats qui ne proposent aucune alternative concrète aux problèmes du monde. Dans leur petite zone de confort, ont-ils seulement conscience de la gravité du danger ? Exit ces influenceurs, journalistes, responsables politiques qui ne vont pas au fond des choses et qui enterrent les jugements éthiques comme s’ils n’étaient pas importants. Au contraire, la morale, n’est-ce pas ce qui importe vraiment aujourd’hui ? Posez vous la question.