Brexit: Partir ou partir, tel a été le choix cornélien auquel ont fait face plus de 30 millions de britanniques ce 24 juin 2016.
C’est officiel depuis quelques heures, le Royaume-Uni quitte l’Union Européenne après plus de 60 ans de vie commune. Divorce de force ou de raison ? Si nous avons exposé dans un précédent billet les raisons du Brexit et les probables conséquences que pourraient subir les deux blocs se séparant, il semblerait que ceux qui se sont prononcés en faveur de la sécession du Royaume n’eussent été eux-même conscients de la raison pour laquelle ils quittaient les 28.
Selon Google Trends qui a suivi avec un regard qu’on lui connait désormais le déroulement du scrutin, les britanniques n’étaient même pas détenteurs des informations relatives aux probables conséquences sur leur nation de leur départ de l’UE.
Une affaire de politique
Si ce référendum était plus que symbolique pour une frange de la Grande-Bretagne, il faudra sans doute retenir que c’est plus une volonté politique qui a conduit au départ du Royaume de l’Union. En effet, outre les revendications relatives à la perte d’autonomie économique et politique de leur pays, ce sont surtout deux camps qui s’opposaient par le biais de ce vote: les conservateurs et leur tête de file David Cameron qui était pour le maintien dans l’Union (vous pourrez notamment en apprendre plus sur les causes du référendum) et de l’autre le Ukip, un parti amené par Nigel Farage qui prônait la sortie du Royaume-Uni de la famille des 28.
Les populations appelées à voter n’ayant aucun référentiel pour peser le pour et le contre de leur sortie de l’UE, puisque le Royaume a été le premier pays à décider de son propre chef d’en sortir, il était difficile pour eux de mesurer l’impact d’un tel acte, comme le souligne Google Trends, qui a rapporté sur son compte Twitter avoir remarqué un pic de 250% de recherches avec pour requête: « what happens if we leave the EU » (entendez « qu’arrivera-t-il si nous sortons de l’UE? »).
+250% spike in "what happens if we leave the EU" in the past hourhttps://t.co/9b1d6Bsx6D
— GoogleTrends (@GoogleTrends) 24 juin 2016
Ces derniers jours ont été rythmés par les débats télévisés de tous experts et autoproclamés consultants exposant leurs vision de la situation économique et politique de la Grande-Bretagne au lendemain de sa sécession d’avec l’Union, mais tout porte à croire que les britanniques ont voté en ne sachant point exactement ce pour quoi ils votaient, comme le démontre les autres requêtes sur lesquelles Google Trends a enregistré des pics assez conséquents : « Qu’arrivera-t-il si la valeur de la livre sterling diminue ? » ou encore « Que signifie Brexit ? ».
Et une pointe d’humour pour la fin !
C’est toujours très drôle de suivre l’actualité sous le regard intrépide de Google et ses outils d’analyses. En effet, si les requêtes ci-dessous relatives à la sortie du Royaume-Uni ont connu une forte progression sur le moteur de recherche du géant de Mountain View, une autre, elle, plus drôle a également connue pas mal de succès puisque les britanniques ont explosé le pourcentages de requêtes visant à savoir comment obtenir un passeport irlandais :
+100% spike in UK searches for "getting an Irish passport" after #Brexit votehttps://t.co/qyssi0v91x pic.twitter.com/aUdHplLMaS
— GoogleTrends (@GoogleTrends) 24 juin 2016
Comme si l’esprit ERASMUS n’avait point été perdu par tous, Google Trends a également noté un regain d’intérêt des britanniques pour les probables pays d’expatriation en zone Euro, la France, l’Espagne et l’Allemagne en tête, comme le souligne implicitement ce tweet:
Regain d’intérêt soudain des #Brits pour leurs pays d’expatriation préférés (hors Irlande) via @GoogleTrends #Brexit pic.twitter.com/wVFanHCw5G
— Thibault Dumas (@dumasthib) 24 juin 2016
Crédit photo principale : Wikimedia – World Economic Forum/Moritz Hager