Après une consultation dans les journaux locaux et une consultation officielle de la région, le nom est prêt à être choisi
Le nom de la future grande région Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon est un sujet qui fait débat depuis l’annonce l’unification des deux régions. La première consultation menée librement par les journaux de la région (La Dépéche/Midi Libre, L’Indépendant et Centre Presse) avait donné Occitanie (avec sa combinaison Occitanie-Pays Catalan) en tête à plus de 43% des 200 000 votants. D’autres noms comme Languedoc (8%) ou Midi-Languedoc (7%) avaient reçu des soutiens plus marginaux.
Hier, c’est la présidente de la grande région qui a présenté à Montpellier, le résultat des votes de la grande consultation officielle organisée dans les deux régions.
A ce sujet, le groupe, « Je choisis Occitanie » a positivement réagi au vote:
Les résultats ont donné « Occitanie » largement en tête à 44%
Suite à ces résultats donnant largement l’Occitanie en tête, la présidente de la région à déclaré:
« Ce que je veux, c’est un nom qui fédère. Nous allons travailler avec les élus, les décideurs et les habitants… Je veux que les Catalans se sentent pleinement considérés… Nous allons travailler pour que ce nom puisse avoir un maximum de votes des élus. »
Il n’est pas encore certain que le futur nom soit conforme à ce que la grande consultation a donné. Les 198 élus décideront de ce nom le 24 juin.
La suite pourrait-elle se transformer en « déni de démocratie »?
A présent vient la réelle difficulté de l’épreuve: trouver un nom qui respecte (un minimum) la voix du peuple et contente le gouvernement. En effet, si la majorité de la population est favorable à une grande région « occitane », ce n’est pas le cas du gouvernement qui n’apprécie guère ce nom rassembleur à côté d’une Catalogne en passe de devenir indépendante…Même si le fait est que la situation française est complètement différente de celle de nos voisins espagnols (les indépendantistes occitans n’existent pas vraiment), le nom « Occitanie » inquiète tout de même les élus.
Il reste encore deux étapes jusqu’au choix définitif du nom de la région qui comptera 5.4 millions d’habitants:
– Décision de la région le 24 juin
– Annonce du nom par décret par le gouvernement avant le 1er Octobre
La décision du 24 juin risque d’être compliqué pour l’équipe de Carole Delga qui risque, en choisissant un nom différent de ceux proposés et votés par les citoyens, de se mettre à dos une grande partie de la population. Difficile en effet de faire une consultation pour ne pas en prendre en compte après. Surtout quand l’écart sur les votes est aussi net.
De l’autre côté, elle devra faire face au gouvernement si les élus choisissent bien le nom « Occitanie ».
Pour résumer, Delga a le choix de suivre ses électeurs ou bien le gouvernement. En ces temps de manifestations contre la loi travail qui a montré combien les électeurs n’aiment pas être oubliés, l’équipe régionale va devoir prendre ses responsabilités. Affaire à suivre le 24 juin.
Le but de ce nom, est surtout de placer la région sur la carte du monde. Il est évident qu’un nom fort comme Bavière, Castille, Sicile, Normandie, est beaucoup plus facile à mettre en valeur et à promouvoir à l’étranger qu’une région comme « Provence Alpes Côtes d’Azur ». Un nom fort est donc à privilégier par rapport à un acronyme géographique (on sait où sont la Méditerranée et les Pyrénées merci), c’est du simple marketing.
Quant aux arguments de méfiance face à une région qui pourrait devenir une région identitaire comme la Catalogne, nous les trouvons très exagérés. Nous sommes en 2016 et ce n’est pas parce qu’on nomme une région « Occitanie » que l’on peut se retrouver avec des millions d’indépendantistes occitans sur les bras. La culture française est ancrée profondément dans les racines de cette région et il serait temps que le gouvernement soutiennent les cultures régionales pour conserver et enrichir le patrimoine français.
Donnons un nom fort à cette région touristique pour y développer les économies de demain et placer cette région sur la carte de France, d’Europe et du monde.
En espérant que les habitants de la région soient écoutés,
L’équipe
j’espère que ce gouvernement écoutera le choix du peuple mais on ne peut pas dire qu’en ce moment il nous entend!