Des photos de marguerites déformées non loin de Fukushima au Japon font réagir les internautes

Des photographies de marguerites difformes ont été postées sur Twitter, quatre ans après le dévastateur accident nucléaire de Fukushima au Japon. Prises par l’utilisateur @San_kaido le 21 juillet dans la ville Nasushiobara, qui est située à environ 110 km de Fukushima, les images ont laissé suggérer aux internautes que les déformations ont été causées par la fuite de radiation des trois centrales nucléaires qui ont été détruites suite à un tsunami colossal.

Les déformations rappellent celles de papillons trouvés à Fukushima l’an dernier, avec une étude de 2014 notant qu’une population de papillons locaux a connu une réduction de taille, un ralentissement de croissance, une mortalité élevée, et des anomalies morphologiques suite à la catastrophe. Mais le fait que ce type de déformation peut se produire naturellement chez ces plantes jette un doute sur l’hypothèse selon laquelle elle est liée aux effets des radiations. Et selon une étude de 2009 , la fasciation radio-induite des plantes sauvages est extrêmement improbable.

La fasciation ou la cristation, est une mutation rare qui peut affecter la tige, la racine, la tête de la fleur, et parfois même le fruit de plus de 100 espèces de plantes vasculaires dans le monde entier. La « mutation » se manifeste par le développement des tissus dans une autre direction que celui de la croissance, horizontalement par exemple. Il en résulte des tiges en forme de faisceau (fasciation) ou de crêtes (cristation). Elles peuvent aussi être en forme de ruban, boursouflées ou tordues.

On ignore quelle est la cause de la mutation, mais les causes génétiques, hormonales, bactériennes, fongiques, virales et environnementales ont toutes été supposées. Fait intéressant, la cause pourrait ne pas être la même dans tous les cas. Une théorie propose que la fasciation est causée par un déséquilibre hormonal qui peut provenir d’une mutation génétique aléatoire ou être induite par des bactéries, champignons, virus, insectes, ou peut-être même des radiations. Cela signifie que, dans certains cas, la mutation sera transmise, et dans d’autres, elle ne le sera pas.

À moins que ces marguerites subissent des tests, nous ne saurons pas avec certitude ce qu’il en ressort. Pour le moment, il est préférable de parler de coïncidence concernant la mutation des marguerites de Nasushiobara. Sans preuves plus convaincantes, on ne peut pas affirmer qu’elles aient subi les radiations de Fukushima.

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Alexandre, rédacteur passionné avec une solide expérience en gestion et ressources humaines, a été Sales Business Director pendant dix ans puis Responsable RH pendant cinq ans. Diplômé de Paris Dauphine en administration des affaires, il allie expertise et curiosité pour partager des informations claires. Contact : [email protected].

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