Neuf jours au rythme des courses de taureaux, de la musique et des apéritifs

Nous voilà à Pampelune, en Navarre, où se déroule la plus grande feria au monde en terme de fréquentation : les fêtes de San Fermin (ou Saint Firmin en français), en l’honneur du saint patron de Navarre, où pendant neuf jours, la ville vit au rythme des lâchés de taureaux, des txarangas (des orchestres musicaux parcourant la ville), des concerts et des défilés de géants. L’an passé, pas moins de 1,4 million de visiteurs s’étaient rendus à Pampelune pour assister aux San Fermin.

L’ouverture des festivités

Si vous n’avez jamais eu la chance d’y participer, les festivités s’organisent autour de plusieurs événements centraux. Et tout commence avec le Chupinazo.

Le 6 juillet, l’ouverture des festivités se déroulent devant la mairie de Pampelune sur la Plaza Consistorial, où à midi pile le maire déclare à la foule le début des San Fermin. Et cette année, le pays basque est à l’honneur avec l’apparition de l’ikurriña, le drapeau basque, ce qui n’avait plus eu lieu depuis 30 ans. Et à ce moment-là, préparez-vous à entendre le bruit des pétards, de la musique traditionnelle et à voir les participants revêtir le foulard rouge et s’éclabousser de Cava, un vin pétillant espagnol.

Le lendemain, on enchaîne avec la première procession, à la fois religieuse et profane, où des orchestres, une effigie du saint patron navarrais Saint Firmin et d’autres géants parcourent la ville. Et c’est à cet instant que les festivités sont belles et bien lancées, alternant tauromachie, soirées festives sur fond de musiques populaires et défilés de géants.

La tauromachie au cœur de San Fermin

Mais ce qui fait véritablement le succès et la renommée des San Fermin depuis de nombreuses années, ce sont bien les lâchés de taureaux, les fameux encierros, qui se produisent chaque matin à 8 heures dans les rues de la ville, afin de les conduire des corrals jusqu’aux arènes. Après la traditionnelle prière, une douzaine de bêtes pesant chacune une demi-tonne s’élancent alors sur les pavés des rues sinueuses de Pampelune, au rythme des cris d’une foule en joie et ce pendant moins de trois minutes, montre en main.

Tercer encierro de San Fermín 2015

Sur un peu plus de 800 mètres, des coureurs se succèdent pour courir aux côtés des taureaux tout le long du parcours jusqu’aux arènes, avec les habituels accidents que cela implique, malgré des mesures de sécurité prises depuis plusieurs années. Espérons que cette année, il n’y aura pas d’accident mortel, le dernier datant de 2009 et seuls 15 morts étant recensés depuis 1911. Depuis le début des fêtes cette année, pas moins d’une douzaine de participants ont déjà été blessés lors des encierros.

Une fois les taureaux arrivés aux arènes, il faut attendre l’après-midi pour pouvoir assister aux corridas, où chaque matador tire au sort le taureau qu’il affrontera. Et cette année, comme très souvent, quelques militants des droits des animaux sont venus exprimer leur mécontentement, brandissant des pancartes sur lesquelles est écrit « Les rues de Pampelune sont tachées avec du sang de taureau », afin de dénoncer les encierros et la corrida qui sont au cœur des San Fermin.

Les festivités prendront fin dans la nuit de 14 au 15 juillet, avec la cérémonie de clôture nommée le Pobre de Mi, ou Pauvre de moi en français, qui se déroulera là où tout a commencé, sur la Plaza Consistorial face à la mairie et le tout en musique bien sûr.

Crédit photo principale : Flickr – Asier Solana Bermejo

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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