Un alcoomètre disponible en ligne pour évaluer et analyser sa consommation
L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) a mis en place un « alcoomètre », disponible sur le site Alcool Info Service afin de mesurer votre consommation d’alcool et analyser votre rapport avec l’alcool.
Selon une étude de l’Inpes, l’outil permettrait même de diminuer sa consommation d’alcool de 3,3 verres par semaine en moyenne. « Combien de verres standard buvez-vous au cours d’une journée ordinaire où vous buvez de l’alcool ? » « Au cours d’une même occasion, à quelle fréquence vous arrive-t-il de boire six verres standard ou plus ? » Voici le genre de questions auxquelles il vous faudra répondre. Selon votre réponse, l’outil peut détecter chez vous un buveur à risque…
Le test, appelé Alcoomètre et disponible ici , invite le buveur à répondre à 12 questions destinées à évaluer si sa consommation d’alcool est à faible risque, à risque ou si une dépendance est suspectée. En cas de risques avérés, l’usager a accès à un programme d’aide personnalisé en ligne qui lui permettra de s’interroger sur ses motivations à boire, sur ses peurs et ses habitudes de consommation.
Se fixer des objectifs
À la suite de ce test, et si les résultats classent l’utilisateur comme « à risque », ce dernier peut ensuite se fixer des objectifs réalistes de diminution. Un carnet de consommation lui est mis à disposition sur lequel il peut inscrire régulièrement ses progrès ou difficultés. Au fur et à mesure de ses annotations, l’internaute se rend compte de ses progrès grâce à une page « bilan ».
Selon l’étude de l’Inpes, un buveur considéré « à risque » est une personne qui boit au moins 17 verres par semaine. Comme l’explique Viet Nguyen-Thanh, de l’Inpes, « l’alcoomètre s’adresse aux buveurs à risques et non pas aux personnes déjà alcoolo-dépendantes ». Après six semaines de suivi auprès de 339 buveurs à risque, cette étude a montré que l’Alcoomètre permettait à ses utilisateurs de diminuer leur consommation hebdomadaire de 3,3 verres contre une baisse de 1,2 verre pour le groupe témoin.
Entre risques immédiats et à long terme
Boire de l’alcool a des effets immédiats, essentiellement sur le cerveau. Prendre le volant après avoir consommé de l’alcool multiplie le risque d’être responsable d’un accident mortel par 8. Ce risque augmente très rapidement en fonction du taux d’alcool dans le sang : il est multiplié par 6 pour un taux compris entre 0,5 et 0,8 g/l, et par 40 pour un taux supérieur à 2 g/l. L’alcool a également des effets à long terme, notamment sur le développement de nombreuses maladies : cancers, maladies cardiovasculaires et digestives, maladies du système nerveux et troubles psychiques. L’alcool peut aussi être à l’origine de difficultés plus banales (fatigue, tension artérielle trop élevée, troubles du sommeil, problèmes de mémoire ou de concentration, etc.). Pour plus d’informations, consultez le site Alcool Info Service .
Crédit photo principale : Pixabay – jarmoluk
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