Superfécondation: une mère a mis au monde deux fillettes de deux pères différents

Une mère américaine qui a récemment demandé une pension au prétendu père de ses deux filles a découvert que l’homme n’était que le père de l’une de ses jumelles. L’autre bébé, né en même temps que le premier, avait un père différent. Et les tests ADN sont formels. C’est un phénomène connu de la communauté médicale sous le nom de superfécondation hétéropaternelle (hétéro signifiant différent, pater voulant dire père, et fécond, fertile).

Voici comment cela peut arriver: deux partenaires masculins ont des rapports sexuels avec la même partenaire de sexe féminin. Les spermatozoïdes d’un des hommes fertilisent l’un des ovules de la femme tandis que ceux de l’autre homme fertilisent un autre de ses ovules. Tout cela doit se produire en moins d’une semaine, estiment les médecins, puisque les spermatozoïdes ne sont viables que pendant environ cinq jours.

Étrange mais pas impossible

Superfécondation, deux jumelles, deux pères

Crédit photo: Flickr – Anfuehrer

Cela peut sembler fou, mais ce n’est pas aussi étrange que cela puisse paraître.

Réfléchissez au cas plus fréquent des faux jumeaux (non identiques). Dans ce scénario, deux ovules différents de la même partenaire féminine sont fécondés par un partenaire masculin. Deux des ovules de la femme, deux spermatozoïdes du même homme.

Dans le cas d’une superfécondation hétéropaternelle, c’est la même chose qui se produit, seulement au lieu de deux spermatozoïdes du même homme fertilisant deux ovules différents, deux spermatozoïdes différents de deux partenaires masculins différents fertilisent deux ovules. Deux spermatozoïdes, un pour chaque ovule.

Est-ce rare ?

Les médecins supposent que la superfécondation hétéropaternelle est peu fréquente, mais il est difficile de l’affirmer avec certitude.

La plupart des cas connus de ce phénomène ont seulement été révélés pour des raisons juridiques, ou lorsque quelqu’un demande un test de paternité. Une étude américaine publiée en 1992 , a fait état que parmi tous les cas de jumeaux dans lequel un partenaire a remis en cause la paternité d’un autre, la superfécondation s’était produite 2,4% du temps. Cependant, cette statistique ne s’applique pas généralement au reste de la population puisqu’elle s’applique seulement aux cas qui avaient effectué des tests de paternité.

Que dit la fin de l’histoire ?

La mère des deux fillettes nées en janvier 2013 a reconnu avoir eu des relations sexuelles avec un autre homme la même semaine ayant suivi le rapport qui a provoqué sa grossesse. Le juge a ainsi décidé qu’elle n’aurait droit qu’à la moitié de la pension à laquelle elle aurait pu prétendre.

Crédit image principale : Flickr – Donnie Ray Jones

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