Le plus puissant collisionneur de particules du monde reprend du service
L’excitation monte chez les chercheurs du CERN (Conseil européen pour la recherche nucléaire), impatient à l’idée de redémarrer le plus puissant accélérateur de particules du monde. Sa mission : intercepter des particules dans le but de mieux comprendre l’Univers et les lois qui la régissent.
Après des vérifications, son entretien et finalement son amélioration, le LHC (Large Hadron Collider) devrait atteindre une puissance deux fois plus importante qu’en 2013, année de son arrêt temporaire de service.
Repartir à la découverte de nouvelles particules
Quelques mois avant son arrêt en 2013, le grand collisionneur de hadrons a permis de faire une découverte : le fameux boson de Higgs . Alors que son existence était postulée depuis 1964, le LHC découvrit en 2012 avec une quasi-certitude la particule en question, provoquant l’ébullition de l’ensemble des physiciens et astrophysiciens de monde. Cette découverte sera également récompensée pour deux des chercheurs dans ce domaine, à savoir François Englert et Peter Higgs.
Mais le travail est loin d’être fini malgré ces découvertes, car il existe encore de nombreuses particules dont l’existence n’est encore qu’hypothétique. C’est pourquoi le LHC voit sa puissance doublée, afin de traquer une nouvelle particule : le neutralino. Sous ce nom pour le moins curieux se cache un objectif plus vaste.
Crédit photo: Wikimedia – Maximilien Brice (CERN)
D’après les chercheurs, le neutralino serait le meilleur candidat pour essayer de comprendre ce qu’est la matière noire, matière dont nous ignorons presque tout encore aujourd’hui et composant majeur supposé de notre Univers. La matière « normale » que nous pouvons observer ne composerait en réalité que 4% de l’ensemble de l’Univers. Il nous reste donc à comprendre les 96% restant, partagé entre l’énergie noire et la matière noire.
Comment fonctionne le collisionneur ?
C’est donc fin mars que le LHC reprendra du service, à la recherche de mystérieuses particules. Des faisceaux chargés de milliards de protons, particules subatomiques formant les noyaux d’atomes composés également de neutrons, seront propulsés à une vitesse avoisinant celle de la lumière. Pour info, la lumière va à une vitesse de 299 792 458 mètres par seconde.
Ces faisceaux forment huit arcs de cercles reliés par des intersections, formant à leur tour un immense anneau de 26,6 km enterré sous terre à la frontière franco-suisse, avec six détecteurs. Seuls quatre (les plus importants) seront sollicités dans les prochaines expériences. Son exploitation devrait, d’après les chercheurs du CERN, être assurée pour les trois prochaines années et sa puissance estimée suffisante pour mener de nouvelles études sur les particules recherchées.
Sources : Le Parisien , Le Monde . Crédit photo principale : Flickr – Image Editor