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La réduction de l’absentéisme dans la fonction publique territoriale est un enjeu majeur pour améliorer la performance des services publics. Depuis l’introduction d’un décret en 2021, un dispositif innovant permet aux agents de reprendre leur activité professionnelle de manière progressive grâce au mi-temps thérapeutique. Ce dispositif, accessible sur prescription médicale sans nécessiter un arrêt maladie préalable, semble déjà avoir un impact significatif. Selon une étude récente, il favorise une réintégration en douceur des agents tout en réduisant le nombre total d’arrêts maladie. Ainsi, le dispositif se présente comme une solution prometteuse pour améliorer la continuité du service public.
Le mi-temps thérapeutique : un dispositif accessible et flexible
Le mi-temps thérapeutique, ou temps partiel thérapeutique (TPT), est un aménagement du temps de travail qui permet aux agents de reprendre progressivement leur activité après un problème de santé. Avant 2021, ce dispositif était conditionné à un arrêt maladie préalable, limitant ainsi son accessibilité. Cependant, le décret désormais en vigueur permet d’y accéder directement sur prescription d’un médecin traitant, favorisant ainsi une reprise plus rapide et plus flexible pour les agents concernés.
Ce changement a non seulement simplifié le processus pour les agents, mais a également permis une meilleure gestion des absences au sein des services publics. En effet, le TPT est conçu pour offrir une période de transition, généralement de un à trois mois, pendant laquelle l’agent peut reprendre ses fonctions à un rythme adapté à sa capacité de travail. Cette flexibilité contribue à limiter les interruptions prolongées de service et à maintenir un niveau de performance optimal au sein des équipes.
Des résultats probants sur le taux d’absentéisme
Selon une note de l’« Observatoire de la performance sociale » publiée par Diot-Siaci, le mi-temps thérapeutique a déjà montré des résultats encourageants. Le nombre d’agents optant pour ce dispositif dépasse désormais celui des arrêts pour maladie ordinaire. Cette tendance indique une adoption croissante du TPT comme solution efficace pour gérer les absences.
En outre, une étude menée par Diot-Siaci révèle que parmi 100 agents ayant bénéficié d’un mi-temps thérapeutique, 68 % n’ont pas eu besoin d’un nouvel arrêt de travail dans les 300 jours suivants. Ce chiffre illustre l’efficacité du dispositif en tant qu’outil de prévention des rechutes et de gestion des absences prolongées. De plus, les agents qui retournent en arrêt maladie après un mi-temps thérapeutique le font en moyenne 115 jours plus tard, démontrant l’effet amortisseur de cette approche.
Impact positif sur la santé des agents et la performance des collectivités
Le mi-temps thérapeutique présente des avantages notables pour la santé des agents. En leur permettant de « souffler » tout en restant actifs professionnellement, le dispositif favorise une récupération progressive et durable. Cela réduit le risque de rechutes immédiates, ce qui est bénéfique tant pour les agents que pour les collectivités qui les emploient.
Les données montrent qu’avant de bénéficier d’un mi-temps thérapeutique, les agents de la fonction publique avaient en moyenne 1,55 arrêt maladie pour un total de 114 jours d’absence sur 12 mois. Après avoir utilisé ce dispositif, le nombre moyen d’arrêts tombe à un seul, pour une durée totale de 92 jours. Cette baisse significative témoigne de l’impact positif du TPT sur la santé des agents et la continuité des services publics, un enjeu crucial pour maintenir une administration efficace.
Une solution durable pour les administrations publiques
Le mi-temps thérapeutique, par sa flexibilité et son impact positif sur la santé des agents, s’impose comme une solution durable pour les administrations publiques. En réduisant significativement le taux d’absentéisme, il contribue à optimiser la performance des services tout en améliorant le bien-être des agents. Ce dispositif permet aux administrations de gérer leurs ressources humaines de manière plus proactive, en anticipant les besoins de réintégration progressive des agents en convalescence.
Le succès de ce dispositif pose néanmoins la question de son extension. Pourrait-on envisager des adaptations similaires dans d’autres secteurs d’activité ? Quels seraient les impacts sur le marché du travail et la gestion des ressources humaines dans le secteur privé ? Les résultats positifs du TPT dans la fonction publique territoriale ouvrent la voie à de nouvelles réflexions sur la gestion des absences pour raisons de santé.
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Est-ce que ce dispositif pourrait être adapté pour le secteur privé aussi ? 🤔
Enfin une solution qui prend en compte la santé des employés sans les pénaliser ! Bravo !
Je suis sceptique… Est-ce que ces chiffres sont vraiment représentatifs de la réalité ?