Ils font revivre une recette vieille de 2 000 ans : des étudiants chinois recréent un plat de riz antique

La redécouverte de recettes anciennes peut offrir un aperçu fascinant de notre patrimoine culinaire et de l’évolution des pratiques alimentaires à travers les siècles. Une équipe d’étudiants chinois a récemment réussi l’exploit de recréer une recette de riz vieille de 2 000 ans, en combinant des méthodes traditionnelles de l’ère Han avec des technologies modernes. Cette aventure culinaire a non seulement permis de raviver une partie de l’histoire gastronomique chinoise, mais elle a également ouvert la voie à de nouvelles inspirations pour la cuisine contemporaine. Quel rôle la recherche historique et la technologie moderne jouent-elles dans la préservation et l’évolution de nos traditions culinaires ?

La quête pour ressusciter une recette ancestrale

Le projet ambitieux mené par les étudiants de l’université de Hunan et de l’université agricole de Chine à Pékin a permis de ressusciter une recette de riz datant de 2 000 ans, trouvée dans un manuscrit en bambou appelé « Shi Fang ». Ce document précieux, découvert dans la tombe du général Wu Yang, offrait une occasion unique de se plonger dans les pratiques culinaires de l’époque. Malgré les défis posés par l’interprétation des anciens caractères chinois et l’absence de détails cruciaux comme les temps de cuisson, l’équipe a persévéré pour reconstituer fidèlement cette recette. Leur approche combinait une recherche historique approfondie et une ingéniosité technique pour surmonter les obstacles. La supervision de Shi Jing, professeur associé à l’académie Yuelu, a été cruciale pour guider les étudiants dans cette entreprise complexe.

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Les défis d’une reconstitution fidèle

Reproduire une recette aussi ancienne n’était pas une tâche facile. Les étudiants ont été confrontés à de nombreux obstacles, notamment la fragmentation des bandes de bambou et les évolutions linguistiques qui ont obscurci le sens original des textes. De plus, l’équipement de cuisson de l’époque, comme le « yan » ancien, n’était pas disponible. Pour pallier ces difficultés, ils ont opté pour des alternatives modernes, telles que le steamer en bois et les pots en argile utilisés dans les villages chinois d’aujourd’hui. Cette combinaison d’anciennes techniques et de matériel contemporain a permis d’explorer une « sagesse ancestrale » tout en rendant hommage aux traditions culinaires chinoises. Le choix du bon grain de riz était également crucial, car il devait ressembler le plus possible à celui utilisé à l’époque de la dynastie Han.

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Le choix crucial du grain de riz

Pour garantir la réussite de cette entreprise, les étudiants ont sollicité l’expertise du chef He Juxian, un maître dans l’art de la cuisine traditionnelle. Il a sélectionné un riz non glutineux parmi les 40 000 variétés cultivées dans le monde, qui se rapprochait le plus du grain utilisé durant l’ère Han. Grâce à son aide, les étudiants ont mené plusieurs expériences pour affiner leur processus de cuisson. Le riz devait être trempé pendant une demi-heure, comme l’indiquait le « Shi Fang », puis cuit et séché à l’air avant d’être finalement cuit à la vapeur. Le résultat final était non seulement conforme aux attentes, mais aussi étonnamment proche des tendances alimentaires modernes, avec une texture « lâche mais élastique » et un faible taux de sucre, comme l’a noté l’équipe.

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Impact et perspectives futures

La réussite de ce projet a suscité un grand intérêt parmi les gastronomes et historiens, car elle montre comment les anciennes recettes peuvent influencer la cuisine moderne. Le chef He a souligné que ce type de riz pourrait inspirer de nouvelles innovations culinaires dans les restaurants contemporains. Les étudiants, quant à eux, sont impatients d’explorer d’autres recettes du manuscrit « Shi Fang », espérant ainsi enrichir davantage la compréhension des traditions culinaires de leur pays. La volonté de Wu Yang de transmettre ces recettes aux générations futures s’est avérée visionnaire, car elle permet aujourd’hui de renouer avec un passé culinaire riche et varié. Quelle autre découverte culinaire ancienne pourrait inspirer les chefs d’aujourd’hui à repousser les limites de la gastronomie ?

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