Trump a-t-il raison lorsqu’il accuse d’autres pays d’avoir traité les États-Unis de manière injuste en leur imposant des conditions commerciales bien plus contraignantes que celles appliquées par Washington ? La réponse est un « non » catégorique — et il est important de comprendre pourquoi.
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Constat actuel
Le président des États-Unis l’avait promis pendant sa campagne électorale et il l’a fait : il a augmenté les tarifs douaniers pour tout le monde. Dans une tentative d’œcuménisme, il a imposé les 10 % à tous les pays sans distinction. Cependant, son coup de hache s’est abattu avec plus de force sur les 60 pays qu’il définit comme les « pires contrevenants ».
De toute évidence, selon Trump, la Chine et l’Union européenne font partie de ces pays. Le résultat global est que les tarifs appliqués par les États-Unis et pondérés sur leurs échanges commerciaux augmenteront d’au moins 25 %, les portant ainsi à 28 %. Il s’agit du taux le plus élevé appliqué par le pays depuis la fin du XIXe siècle.
Mais, quelle est la logique derrière ces chiffres ?
Trump a-t-il raison de dire que les pays du monde entier ont été injustes envers les États-Unis en appliquant des conditions au commerce des marchandises qui sont bien plus contraignantes que celles que les États-Unis leur ont appliquées ? La réponse est un « non » retentissant, mais il est bon de comprendre pourquoi.
À la recherche d’une logique
Le point de départ est l’affirmation de Trump selon laquelle les tarifs douaniers américains sont « réciproques ». En pratique, ils répondraient à la nécessité de répondre aux barrières commerciales injustes imposées par d’autres pays du monde à un pays – les États-Unis – qui, au contraire, est parmi ceux qui appliquaient certains des tarifs les plus bas (spoiler : cette dernière partie est la seule vraie).
D’où son retentissant « Jour de la Libération », comme il a défini le 2 avril, le jour où les États-Unis se libéreraient des injustices qui leur sont imposées par tous les pays du monde.
Pour Trump, de toute évidence, les distinctions entre alliés et non-alliés, entre pays démocratiques et non démocratiques, ne sont plus applicables. Pour réaliser cette « libération » de tous, le mot clé est donc « réciprocité », ce qui ne signifie cependant pas – toujours selon Trump – appliquer à peu près les mêmes devoirs que d’autres appliquent aux États-Unis.
Selon Trump, la « réciprocité » est liée au déficit commercial des États-Unis avec chaque pays. En pratique, s’il y a un déficit commercial américain, c’est dû au fait que des barrières tarifaires (c’est-à-dire des droits de douane) et des barrières non tarifaires lui sont appliquées de manière injuste.
Et, en particulier, Trump inclut parmi les obstacles non tarifaires tout ce qui concerne les contraintes techniques/administratives, mais également les prétendues « manipulations » du taux de change en faveur de ceux qui exportent vers les États-Unis.
C’est pourquoi la logique de la « réciprocité » trumpienne ne peut pas être liée uniquement au niveau des droits appliqués aux États-Unis : s’il y a un déficit commercial, c’est en soi une injustice à laquelle il faut remédier. Ainsi, à partir de l’injustice « démontrée » par l’existence même du déficit, Trump applique des tarifs douaniers équivalents à la moitié de toutes les barrières imposées aux États-Unis.
Attention : ce n’est que la moitié du problème. C’est pourquoi Trump aurait été presque magnanime, « gentil », comme il l’a dit dans son discours d’hier.
Cependant, entre cette logique de réciprocité et son application, il y a un problème : comment calculer toutes ces barrières « injustes » envers les USA, et ainsi obtenir des droits réciproques.
Comme mentionné plus haut, il suffit de prendre en compte l’existence (pour le moins simpliste) du déficit.
La formule résultante ressemble à ceci :
- vous prenez le déficit commercial des États-Unis avec un pays et le divisez par le total des biens importés de ce pays.
- le pourcentage que vous obtenez est divisé par deux et vous obtenez le tarif américain.
Appliquons cette formule pour comprendre les 20 % réservés à l’Union européenne :
- en 2024, le déficit commercial de l’UE avec les États-Unis s’élevait à 235,6 milliards de dollars ;
- divisé par le total des importations américaines en provenance de l’UE (605,8 milliards), nous obtenons 0,39, soit 39 %. La moitié représente 19,5 %, mais la magnanimité de Trump n’a pas atteint le point d’arrondir à l’inférieur.
Dans cette logique, assez absurde, celle qui perd, c’est la France qui, hors de l’UE, se serait retrouvée avec un droit de douane de 14 % (l’Espagne a même un déficit commercial avec les USA et se retrouvera quand même avec un droit de douane de 20 %). Selon le Financial Times, cette logique semble s’appliquer assez précisément aux 24 « pires contrevenants » américains, tandis que pour les autres, le tarif qui en résulte est un peu différent, mais toujours pas très éloigné.
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