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Depuis l’instauration de la « flat tax » en 2018, le paysage fiscal des revenus du capital en France a considérablement changé. Conçue pour simplifier l’imposition des revenus de l’épargne, cette taxe unique à 30% a suscité de nombreux débats, notamment sur son impact sur les contribuables non imposables. Ceux-ci se retrouvent parfois à payer des impôts qu’ils pourraient éviter en optant pour l’imposition au barème progressif. Cette option, matérialisée par la case 2OP sur la déclaration fiscale, pourrait bien être la solution pour de nombreux foyers cherchant à alléger leur charge fiscale.
La genèse de la flat tax
Flash-back en 2017 : Emmanuel Macron, alors candidat à la présidence, promettait de réformer la fiscalité de l’épargne en France. Sa solution ? Un prélèvement forfaitaire unique pour simplifier et unifier l’imposition des revenus du capital. Ainsi est née la « flat tax », entrée en vigueur au 1er janvier 2018, avec un taux global de 30% composé de 12,80% d’impôt sur le revenu et de 17,20% de cotisations sociales.
Cette réforme visait à rendre l’épargne plus attractive et à dynamiser les placements financiers. Elle s’applique par défaut aux intérêts et autres gains des placements perçus : livrets bancaires (hors produits défiscalisés), PEL de plus de 12 ans, comptes à terme, et autres. Cependant, pour certains contribuables, cette taxe unique n’est pas toujours la plus avantageuse. En effet, le choix de la flat tax par défaut peut se révéler coûteux pour ceux qui pourraient bénéficier d’une imposition au barème progressif.
Cocher ou ne pas cocher la case 2OP
La décision de renoncer à la flat tax au profit du barème progressif est symbolisée par la case 2OP sur la déclaration fiscale. Cocher cette case signifie que vos revenus du capital seront imposés de la même manière que vos salaires, c’est-à-dire en fonction de votre tranche marginale d’imposition. Pour les ménages non imposables, cela peut permettre d’éviter l’impôt sur le revenu sur des intérêts qui, autrement, seraient taxés à 12,80%.
Il est crucial de vérifier les montants renseignés sur votre déclaration, notamment la rubrique « revenus des valeurs et capitaux mobiliers », à l’aide de l’Imprimé fiscal unique (IFU). Choisir cette option requiert une analyse attentive de vos revenus et de votre situation fiscale globale. Il est également important de noter que le choix de l’imposition au barème s’applique à l’ensemble de vos revenus du capital. Impossible de choisir la flat tax pour certains revenus et le barème progressif pour d’autres.
Les bénéfices cachés de la case 2OP
Pour les foyers non imposables, cocher la case 2OP peut faire une différence significative. En 2019, lors de la déclaration des revenus de l’année précédente, seuls 881 000 foyers sur 38,1 millions avaient choisi cette option. Pourtant, le ministère des Comptes publics a constaté qu’environ 8,1 millions de foyers auraient pu économiser 50 euros en moyenne en cochant cette case. Cela montre l’importance de bien comprendre et d’exploiter les options fiscales disponibles.
Outre l’économie d’impôt, l’option pour le barème progressif permet également de bénéficier de certaines déductions, comme la déductibilité d’une partie de la CSG. De plus, un abattement de 40% sur les dividendes est applicable uniquement si la case 2OP est cochée. Ces avantages peuvent rendre cette option particulièrement intéressante pour ceux qui perçoivent des dividendes importants.
Les défis de l’optimisation fiscale
Malgré les efforts de Bercy pour informer les contribuables, de nombreux foyers continuent de « oublier » de cocher la case 2OP. La Direction générale des finances publiques (DGFiP) s’efforce de guider les usagers avec des messages d’avertissement lors de la déclaration en ligne. Cependant, l’absence de statistiques récentes ne permet pas d’évaluer précisément combien de foyers profitent réellement de cette option.
Pour éviter de passer à côté d’économies potentielles, il est recommandé de tester les deux options lors de la déclaration : une fois avec la flat tax par défaut, puis en cochant la case 2OP. En comparant les résultats, vous pouvez déterminer l’option la plus avantageuse pour votre situation. Cette démarche proactive peut contribuer à maximiser vos économies fiscales et à éviter des paiements d’intérêts non nécessaires.
La compréhension et l’utilisation des options fiscales peuvent sembler complexes, mais elles sont essentielles pour une gestion financière optimale. La case 2OP, bien que méconnue, offre une opportunité d’alléger la charge fiscale pour de nombreux contribuables. Alors, êtes-vous prêt à explorer cette option pour votre prochaine déclaration fiscale ?
Ça vous a plu ? 4.4/5 (24)
Je ne connaissais pas la case 2OP ! Ça a l’air d’être un vrai game changer pour les impôts. Merci pour l’info ! 😊
Est-ce que cocher la case 2OP est vraiment avantageux pour tout le monde ? 🤔
La flat tax, c’était censé simplifier, mais ça semble encore plus compliqué maintenant avec toutes ces options…
Merci pour cet article, je vais enfin pouvoir optimiser ma déclaration fiscale !
Pourquoi personne ne parle jamais de la case 2OP ? C’est un secret bien gardé ou quoi ?
Si je comprends bien, la case 2OP peut vraiment faire économiser de l’argent aux ménages non imposables ?