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La récente recommandation de l’Anses de retirer le soja des cantines scolaires a suscité de vives réactions. Ce produit, bien connu dans les régimes végétariens, est pointé du doigt en raison de sa forte teneur en isoflavones, des substances végétales capables de perturber le système hormonal. Ce dossier explore les raisons derrière cette décision, les risques associés à une consommation excessive de soja, ainsi que les alternatives possibles pour maintenir une alimentation équilibrée dans les cantines publiques.
Les isoflavones : molécules aux effets controversés
Les isoflavones sont des composés présents dans plusieurs légumineuses, mais leur concentration est particulièrement élevée dans le soja. Ces molécules ont une activité hormonale œstrogénique, ce qui signifie qu’elles peuvent imiter l’action des œstrogènes, des hormones sexuelles féminines. Bien que ces effets puissent être bénéfiques dans certains contextes, une consommation excessive peut entraîner des désordres hormonaux. Ainsi, l’Anses, dans son rapport, met en garde contre les risques potentiels d’une surconsommation, notamment chez les femmes enceintes, les enfants et les femmes en âge de procréer. Les perturbations hormonales notées incluent des altérations du cycle menstruel, un risque accru de puberté précoce, et des problèmes de développement chez le fœtus et le nourrisson.
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Conséquences d’une surconsommation de soja
La consommation élevée de soja, et donc d’isoflavones, est désormais un sujet de préoccupation majeure. Selon l’Anses, 47 % des adultes dépassent déjà la valeur toxicologique de référence (VTR) établie pour ces composés. Les effets secondaires d’une telle surconsommation incluent des troubles hormonaux, mais aussi des problèmes thyroïdiens. Chez les enfants, les effets peuvent être encore plus drastiques, avec des risques de puberté précoce. Pour les femmes enceintes, une consommation excessive peut également affecter le développement hormonal du fœtus. Ces constats ont conduit l’Anses à recommander une réduction drastique de la présence de soja dans les menus des cantines scolaires, afin de protéger ces groupes vulnérables.
Recommandations et alternatives proposées par l’Anses
L’Anses ne se contente pas de préconiser la réduction du soja. Elle appelle également les industriels à adopter des méthodes pour réduire la teneur en isoflavones dans leurs produits. Parmi ces méthodes, on retrouve le trempage ou le lavage des graines de soja, pratiques courantes en Asie. Par ailleurs, l’Anses recommande de diversifier les sources de protéines végétales dans les cantines, en introduisant des légumineuses comme les pois chiches, les lentilles, et les haricots rouges. Ces alternatives présentent des avantages nutritionnels similaires au soja mais sans les risques liés à une teneur élevée en isoflavones.
Implications pour la restauration collective
Les recommandations de l’Anses ont des répercussions directes sur la restauration collective, et notamment sur les cantines scolaires. Le Conseil national de la restauration collective est désormais en charge d’adapter le cadre réglementaire pour intégrer ces nouvelles directives. Cela implique une concertation avec les acteurs de la restauration pour identifier les évolutions nécessaires, tant en termes de réglementation que d’accompagnement pour la mise en œuvre des alternatives. L’association Agores, qui regroupe les responsables de la restauration territoriale, avait déjà lancé des initiatives en ce sens, constatant depuis plusieurs années l’absence d’informations sur la teneur en isoflavones des produits à base de soja.
Face à ces préoccupations grandissantes, comment les cantines scolaires peuvent-elles s’adapter pour offrir des repas sains et équilibrés, tout en répondant aux recommandations de l’Anses ? Les alternatives proposées seront-elles suffisantes pour répondre aux besoins nutritionnels et gustatifs des enfants ?
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Oh là là, encore un ingrédient banni! Bientôt, il ne restera que des carottes râpées dans les cantines 😅
Merci à l’Anses pour leur vigilance, la santé de nos enfants passe avant tout! 😊
Et pour les enfants végétariens, quelles sont les options maintenant?
Je suis curieux de savoir comment les cantines vont gérer ce changement.
C’était pas déjà connu que le soja posait problème? Pourquoi ça prend autant de temps pour agir?
Bon débarras! Le tofu ça avait pas de goût de toute façon 😉
Pourquoi ne pas simplement réduire la quantité de soja plutôt que de le bannir complètement?
Les lentilles c’est bon, mais tous les jours… 😐
Les industriels devraient vraiment faire un effort pour adapter leurs produits.
Est-ce que cela signifie que les adultes devraient aussi éviter le soja?
Et qu’en est-il pour les produits à base de soja comme le lait de soja?