EN BREF
  • 🚴‍♂️ Les ronds-points « à la hollandaise » offrent une priorité accrue aux cyclistes, garantissant leur sécurité.
  • Plusieurs villes françaises, comme Clermont-Ferrand et Rennes, ont adopté ce modèle avec des résultats positifs.
  • Le coût de l’installation, bien que notable, est justifié par les bénéfices en matière de sécurité routière.
  • Cette initiative s’inscrit dans une démarche de mobilité durable et de réduction des émissions de CO₂.

Les cyclistes en France accueillent avec enthousiasme l’arrivée des ronds-points « à la hollandaise », une innovation urbaine qui vise à améliorer leur sécurité. Inspiré par un modèle largement utilisé aux Pays-Bas, ce concept novateur est en train de s’implanter progressivement dans l’Hexagone. Grâce à cette nouvelle configuration, les cyclistes bénéficient d’une voie dédiée qui les isole de la circulation automobile, leur offrant ainsi une meilleure protection. Mais qu’est-ce qui distingue réellement ces ronds-points des carrefours traditionnels que nous connaissons ?

Les ronds-points traditionnels vs les ronds-points à la hollandaise

La principale différence entre un rond-point traditionnel et un rond-point « à la hollandaise » réside dans l’architecture du carrefour. Dans le modèle hollandais, une piste cyclable entoure la voie de circulation des véhicules motorisés. Les deux voies sont clairement séparées afin de garantir la sécurité des cyclistes. Cette séparation permet non seulement de réduire les risques de collision, mais aussi d’accroître la visibilité des cyclistes pour les automobilistes. En effet, les cyclistes circulent sur le périmètre extérieur et ont la priorité, ce qui oblige les véhicules motorisés à ralentir et à céder le passage.

Cette disposition modifie la manière dont les automobilistes abordent ces intersections. Avant de s’engager dans le rond-point, les voitures doivent céder la priorité aux cyclistes, aussi bien à l’entrée qu’à la sortie. Ce changement de comportement est crucial pour assurer une cohabitation harmonieuse entre les différents usagers de la route. Selon la Communauté urbaine de Caen-la-mer, qui a inauguré son premier rond-point à la hollandaise en octobre 2024, cette configuration permet de fluidifier le trafic tout en réduisant le nombre d’accidents impliquant des cyclistes.

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L’adoption progressive en France

Bien que les ronds-points à la hollandaise soient encore une nouveauté en France, plusieurs villes ont déjà fait le choix de les intégrer dans leur paysage urbain. Parmi celles-ci, Vannes, Rennes, Seclin et Clermont-Ferrand se démarquent par leur volonté d’offrir un espace sécurisé aux cyclistes. Clermont-Ferrand, par exemple, a enregistré des résultats prometteurs depuis la mise en place de son premier giratoire de ce type. Plus de six mois après son inauguration, aucun accident n’a été recensé, ce qui témoigne de l’efficacité de cet aménagement.

Ce succès initial encourage d’autres municipalités à envisager la mise en place de ces ronds-points. L’impact positif sur la sécurité routière, combiné à une meilleure coexistence entre cyclistes et automobilistes, constitue un argument de poids pour les décideurs locaux. De plus, cet aménagement s’inscrit pleinement dans une démarche de développement durable, en favorisant l’usage du vélo comme moyen de transport respectueux de l’environnement.

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Les coûts et bénéfices des ronds-points à la hollandaise

La mise en place d’un rond-point à la hollandaise implique un investissement financier non négligeable. À Bures-sur-Yvettes, en Île-de-France, le coût de l’opération s’est élevé à 280 000 €. Si ce montant peut sembler élevé, il reste toutefois modéré lorsqu’on considère les bénéfices en termes de sécurité routière. En effet, la réduction du nombre d’accidents potentiels et l’amélioration de la sécurité des cyclistes justifient pleinement cet investissement.

En outre, ces ronds-points contribuent à encourager l’usage du vélo, ce qui peut avoir des impacts économiques positifs à long terme. En réduisant la dépendance à l’automobile, les villes peuvent diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et améliorer la qualité de vie de leurs habitants. Ainsi, les ronds-points à la hollandaise apparaissent comme une solution durable, alliant sécurité et respect de l’environnement.

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Un regard vers l’avenir

Avec l’essor des ronds-points à la hollandaise, la France semble s’engager sur la voie d’une mobilité plus sûre et plus durable. L’impact positif observé dans les villes pionnières laisse entrevoir un avenir prometteur pour ce type d’aménagement. Les municipalités qui n’ont pas encore adopté ce modèle pourraient être inspirées par les résultats encourageants obtenus ailleurs, et envisager à leur tour d’intégrer ces ronds-points dans leur planification urbaine.

À mesure que le nombre de cyclistes augmente, il devient crucial de repenser l’infrastructure routière afin de garantir leur sécurité. En s’inspirant du modèle néerlandais, les villes françaises ont l’opportunité de transformer leur paysage urbain en un espace plus inclusif et sécurisé pour tous les usagers de la route. La question qui se pose alors est : quelles autres innovations pourraient encore améliorer notre quotidien et accroître la sécurité de tous les usagers de la route ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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