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L’énigmatique site archéologique de Rujm el-Hiri, souvent surnommé le « Rouet des Fantômes », situé dans les hauteurs du Golan, a longtemps captivé les chercheurs et les passionnés d’histoire. Ce vaste complexe de cercles concentriques en pierre a suscité de nombreuses théories quant à sa fonction originale, certaines suggérant qu’il s’agissait d’un observatoire astronomique ancien. Cependant, une étude récente menée par des chercheurs des universités de Tel Aviv et de Ben-Gurion remet en question cette interprétation traditionnelle. Grâce à des méthodes géophysiques et de télédétection avancées, cette nouvelle recherche propose une toute autre perspective sur l’orientation et le but de Rujm el-Hiri, remettant en cause des décennies de suppositions.
Les découvertes géophysiques récentes
Les chercheurs ont utilisé des techniques de géomagnétisme et de reconstitution tectonique pour analyser le site de Rujm el-Hiri. Leur étude a révélé que des mouvements géodynamiques survenus au cours des 150 derniers millions d’années ont progressivement modifié l’orientation du site. Ces mouvements, se produisant à une vitesse moyenne de 8 à 15 mm par an, ont entraîné un déplacement significatif des structures au fil du temps.
Cette découverte est cruciale car elle suggère que l’alignement actuel des murs et des entrées du site ne correspond pas aux motifs célestes, contredisant ainsi l’hypothèse selon laquelle le site servait d’observatoire astronomique. En étudiant les cartes du ciel et en alignant les directions des solstices, des équinoxes et d’autres corps célestes tels qu’ils apparaissaient entre 2500 et 3500 av. J.-C., les chercheurs ont déterminé que les alignements originaux étaient totalement différents.
En plus de cela, l’étude a permis de cartographier le paysage archéologique entourant Rujm el-Hiri pour la première fois. Cette cartographie a révélé des caractéristiques uniques du paysage, y compris des structures circulaires de 40 à 90 mètres de diamètre, des murs épais et des enclos ronds d’environ 20 mètres de diamètre, qui semblent avoir servi à des fins agricoles ou d’élevage.
Un changement de paradigme sur la fonction du site
La remise en question de l’identification de Rujm el-Hiri en tant qu’observatoire astronomique ouvre de nouvelles pistes de réflexion sur sa fonction réelle. Les chercheurs supposent désormais que le site pourrait avoir eu un rôle plus terrestre, possiblement lié à des activités agricoles ou pastorales. En effet, la présence de nombreux tumuli, ou monticules funéraires, dans la région pourrait indiquer que le site servait de lieu de rassemblement pour des rituels ou des cérémonies liés à la vie et à la mort.
Les structures circulaires identifiées lors de la cartographie pourraient avoir été utilisées comme enclos pour le bétail ou pour la culture. Cette hypothèse est renforcée par la découverte de murs épais et d’enclos ronds, caractéristiques typiques de structures agricoles. Ces nouvelles perspectives mettent en lumière l’ingéniosité et l’adaptation des anciennes civilisations aux conditions environnementales de l’époque.
Ancient Observatory or Something Else? Groundbreaking Study Challenges Famous “Wheel of Ghosts” Purpose | https://t.co/9HmB0St9Xd
— SciTechDaily (@SciTechDaily1) January 6, 2025
Ce changement de paradigme est significatif car il remet en question notre compréhension des sites préhistoriques et de leur utilisation par les anciennes civilisations. En explorant ces nouvelles interprétations, les chercheurs espèrent enrichir notre connaissance de la vie ancienne dans la région des hauteurs du Golan.
Les implications géologiques des mouvements terrestres
Les mouvements géodynamiques identifiés dans l’étude ont des implications profondes non seulement pour la compréhension de Rujm el-Hiri, mais aussi pour toute la région environnante. Ces mouvements tectoniques ont façonné le paysage et ont potentiellement influencé la manière dont les anciennes civilisations ont vécu et interagi avec leur environnement.
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Le fait que le sol ait subi des déplacements aussi importants au cours des millions d’années passées soulève des questions sur l’impact de ces changements sur les anciens habitants de la région. Comment ces mouvements ont-ils affecté les structures construites par l’homme, et comment les civilisations ont-elles adapté leurs pratiques en réponse à ces changements? Ces questions demeurent ouvertes et sont au cœur des recherches archéologiques actuelles.
En fin de compte, la compréhension de ces mouvements géodynamiques pourrait également offrir des indices sur la manière dont les civilisations modernes pourraient s’adapter aux changements environnementaux futurs. Cette étude met en lumière la résilience et l’adaptabilité des sociétés humaines face aux forces géologiques.
La technologie au service de l’archéologie
L’utilisation de technologies avancées telles que la télédétection et les méthodes géophysiques a joué un rôle crucial dans cette étude. Ces outils ont permis aux chercheurs d’obtenir une image plus précise et détaillée du site de Rujm el-Hiri et de son environnement. Grâce à ces technologies, il est désormais possible de cartographier et d’analyser des sites archéologiques avec une précision sans précédent.
La télédétection, en particulier, a permis de capturer des images satellites détaillées du site et de la région environnante, révélant des caractéristiques du paysage qui auraient été difficiles à identifier autrement. Ces données ont été essentielles pour comprendre les changements géodynamiques et leur impact sur le site.
De plus, l’analyse géophysique a fourni des informations sur la composition du sol et la structure sous-jacente du site. Ces données ont aidé les chercheurs à reconstituer l’orientation originale des murs et des entrées, fournissant ainsi des indices précieux sur la fonction potentielle du site.
La redécouverte de Rujm el-Hiri : une aventure continue
Alors que les nouvelles découvertes sur Rujm el-Hiri remettent en question les anciennes théories, elles ouvrent également la voie à de futures recherches. Chaque nouvelle découverte soulève de nouvelles questions et suscite la curiosité des chercheurs du monde entier. Le mystère de Rujm el-Hiri continue d’attirer l’attention et de fasciner ceux qui cherchent à comprendre le passé.
Les chercheurs espèrent que leurs découvertes encourageront d’autres études et explorations dans la région, afin d’approfondir notre compréhension de la vie ancienne dans les hauteurs du Golan. Les avancées technologiques continueront de jouer un rôle clé dans ces recherches, offrant de nouvelles perspectives et révélant des secrets enfouis depuis des millénaires.
La redécouverte de sites comme Rujm el-Hiri montre l’importance de revisiter et de réévaluer nos connaissances historiques à la lumière de nouvelles preuves. Cette approche dynamique de l’archéologie permet non seulement de mieux comprendre le passé, mais aussi de réfléchir aux leçons qu’il peut offrir pour notre avenir.
Alors que nous continuons à explorer et à découvrir les mystères de Rujm el-Hiri, une question demeure : quelles autres histoires cachées attendent encore d’être révélées dans les pierres de ce site ancien? Cette quête incessante de connaissance nous pousse à regarder au-delà des hypothèses établies et à embrasser l’inconnu avec émerveillement et curiosité.
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Wow, je suis fasciné par les nouvelles découvertes sur la Roue des Fantômes ! Merci pour cet article. 😊
Est-ce que quelqu’un sait si d’autres sites similaires ont été découverts ailleurs dans le monde ?
J’adore quand la science remet en question nos idées préconçues. Bravo aux chercheurs !
Peut-être que c’était juste un jeu de société géant pour géants ? 😄
Les nouvelles technologies apportent vraiment une nouvelle dimension à l’archéologie, c’est incroyable !