Une nouvelle tempête menace le paysage agricole européen : l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosur. Cet accord, signé en 2019 mais encore en attente de mise en œuvre, suscite des craintes profondes parmi les agriculteurs et les consommateurs européens. Au cœur de ces inquiétudes, la possibilité de voir affluer sur les étals de nos supermarchés du bœuf argentin ou brésilien potentiellement élevé aux hormones, une pratique interdite au sein de l’UE. Quels en sont les enjeux et les répercussions potentiels pour l’agriculture et la sécurité alimentaire européenne ?

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Mercosur : une alliance économique à double tranchant

Le Mercosur, acronyme de Mercado Común del Sur, est une alliance économique fondée sur le principe du libre-échange, regroupant des pays d’Amérique latine dont l’Argentine, le Brésil, l’Uruguay et le Paraguay. Cette coalition vise à favoriser le commerce entre ses membres en supprimant les barrières douanières.

Depuis l’intégration de la Bolivie en décembre 2023, le Mercosur s’étend encore davantage, augmentant ainsi son poids économique et politique sur la scène internationale. Cependant, cette expansion pose des questions cruciales sur les normes de production et la compatibilité avec les standards européens.

@b3nas.s

Bœuf Brésilien aux hormones! D’après l’association Foodwatch, un audit de l’UE nous informe que l’Europe n’est pas en mesure de garantir la qualité de la viande brésilienne que nous importons et consommons déjà. Mercosur arrive, le Frexit aussi. #nourriture #frexit #mercosur

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La suppression des droits de douane : une opportunité ou une menace ?

Le Parlement européen a annoncé que l’accord de libre-échange avec le Mercosur prévoit, à terme, la suppression des droits de douane sur 91 % des biens exportés par les entreprises de l’UE vers cette région. Cela inclut des secteurs clés tels que l’automobile, le textile et les produits pharmaceutiques.

En retour, l’UE s’engage à réduire progressivement les droits de douane sur 92 % des biens en provenance du Mercosur. Cette ouverture des marchés pourrait, en théorie, bénéficier aux consommateurs grâce à des prix plus compétitifs et à une plus grande variété de produits. Toutefois, elle soulève également des préoccupations majeures en matière de sécurité alimentaire et de concurrence.

Une concurrence déloyale redoutée par les agriculteurs européens

Les agriculteurs français, soutenus par la FNSEA et d’autres syndicats, expriment leur inquiétude face à ce qu’ils considèrent comme une concurrence déloyale. Les produits du Mercosur, souvent moins chers, ne respectent pas toujours les strictes normes environnementales et sociales en vigueur en Europe.

Bœuf aux hormones et libre échange laccord UE Mercosur sous le feu des critiques en Europe

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Les associations interprofessionnelles de plusieurs filières agricoles réclament l’application de clauses miroirs pour s’assurer que les produits importés respectent les mêmes standards que ceux produits en Europe. Cette demande vise à protéger non seulement les agriculteurs européens, mais aussi la qualité des produits vendus aux consommateurs.

🌍 Libre-échange Accès élargi aux marchés entre l’UE et le Mercosur
⚖️ Concurrence Risque de déséquilibre pour les agriculteurs européens
🔍 Normes Inquiétudes sur le respect des standards européens
📜 Clauses miroirs Protection demandée pour aligner les normes

Les enjeux de sécurité alimentaire et de santé publique

Un des points les plus préoccupants concerne l’utilisation d’hormones de croissance dans l’élevage bovin au Brésil, une pratique interdite dans l’UE. Les agriculteurs européens craignent que l’importation de viande traitée aux hormones ne compromette la sécurité alimentaire au sein de l’UE.

Le Parlement européen se veut rassurant, affirmant que l’accord ne modifiera pas les règles strictes de sécurité alimentaire de l’UE. Le principe de précaution demeure en vigueur, permettant aux autorités de prendre des mesures pour protéger la santé publique face à des risques non prouvés scientifiquement.

Alors que l’UE et le Mercosur s’apprêtent à franchir cette étape décisive, la question reste entière : comment garantir que cet accord profitera réellement à toutes les parties sans compromettre la qualité et la sécurité des produits alimentaires ?

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Jessica, journaliste aguerrie avec une solide expérience en gestion de projet et rédaction web, est diplômée de Sciences Po en Communication et Médias. Elle capte l'attention par des contenus précis et percutants, couvrant les évolutions médiatiques avec rigueur et clarté. Contact : [email protected].

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