Depuis cinq mois, la sonde Voyager 1 envoie des données illisibles vers la Terre, suscitant la perplexité des scientifiques. Après une enquête minutieuse, les ingénieurs de la NASA ont enfin identifié la source du problème.

Voyager 1 : des signaux brouillés venus de l’espace interstellaire

La sonde Voyager 1, lancée en 1977, continue d’émettre des signaux réguliers alors qu’elle explore les confins de notre système solaire. Cependant, depuis novembre 2023, les données envoyées par la sonde sont devenues illisibles, et les équipes de la NASA se sont retrouvées incapables d’analyser les informations transmises. Après des mois d’interrogations, les ingénieurs ont entrepris de diagnostiquer l’anomalie en interagissant directement avec la sonde.

En mars, les ingénieurs ont envoyé une commande de diagnostic appelée « poke » pour obtenir un rapport du système de données de vol (FDS) de la sonde, lequel organise et prépare les données de Voyager 1 avant de les transmettre vers la Terre. Ce rapport a permis de découvrir que la mémoire du FDS avait été corrompue.

Une puce défectueuse responsable de la corruption des données

Après analyse, l’équipe de la NASA a pu identifier l’origine du problème : une puce du FDS, essentielle au stockage d’une partie des données, semble avoir cessé de fonctionner. Selon les ingénieurs, cette défaillance pourrait avoir deux explications possibles : soit la puce a été endommagée par une particule énergétique provenant de l’espace, soit elle a simplement vieilli après 46 ans de service intensif.

Bien que l’origine exacte reste incertaine, la NASA est confiante dans la possibilité de trouver une solution pour contourner la puce défaillante et permettre à Voyager 1 de reprendre l’envoi de données lisibles depuis l’espace interstellaire. Toutefois, cela pourrait prendre plusieurs mois avant que les ingénieurs ne puissent mettre en œuvre cette solution.

Une sonde légendaire aux frontières de l’inconnu

Voyager 1 a été lancée en 1977 pour explorer les planètes Jupiter et Saturne, qu’elle a survolées respectivement en 1979 et 1980. Après avoir terminé ses missions principales, la sonde a continué son voyage et a finalement quitté l’héliosphère, la bulle magnétique protectrice de notre système solaire, pour entrer dans l’espace interstellaire en 2012. Elle est aujourd’hui l’engin spatial le plus éloigné de la Terre, se trouvant actuellement à plus de 24 milliards de kilomètres de notre planète.

À cette distance, chaque signal émis par Voyager 1 met environ 22,5 heures pour parvenir à la Terre, ce qui complique encore davantage les communications et les opérations de diagnostic. En dépit de ces défis, la sonde continue d’envoyer des informations précieuses sur les conditions de l’espace interstellaire, contribuant à notre compréhension des limites de notre système solaire.

Un espoir de rétablir les transmissions de Voyager 1

Malgré la défaillance de la puce, les ingénieurs de la NASA travaillent activement pour mettre en place une solution qui permettrait au FDS de fonctionner sans passer par la puce corrompue. L’objectif est de rétablir les transmissions de données lisibles de la sonde, garantissant ainsi que Voyager 1 puisse continuer sa mission historique d’exploration de l’espace interstellaire.

Cette opération délicate témoigne de l’engagement de la NASA à maximiser la durée de vie de ses sondes, même face aux contraintes technologiques. Voyager 1, avec ses 46 années de service, incarne à elle seule l’esprit de découverte et de résilience qui anime les missions d’exploration spatiale.

La contribution de Voyager 1 à la science et à notre compréhension de l’univers

Les découvertes faites par Voyager 1 depuis son entrée dans l’espace interstellaire offrent une perspective unique sur les limites de l’influence solaire et la nature des rayonnements cosmiques. En collectant des données sur les particules, les champs magnétiques et d’autres paramètres de cet environnement inconnu, la sonde contribue à enrichir notre connaissance des confins de notre système solaire et de la transition vers l’espace profond.

Si les ingénieurs parviennent à contourner la défaillance du FDS, Voyager 1 pourrait continuer à fournir des informations cruciales pendant encore plusieurs années, aidant les scientifiques à répondre à des questions fondamentales sur notre position dans l’univers et sur les conditions de l’espace interstellaire.

En prolongeant la mission de Voyager 1, la NASA perpétue l’héritage de cette sonde emblématique, rappelant que l’exploration spatiale est autant une quête de découvertes que de dépassement des limites techniques.

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Alexandre, rédacteur passionné avec une solide expérience en gestion et ressources humaines, a été Sales Business Director pendant dix ans puis Responsable RH pendant cinq ans. Diplômé de Paris Dauphine en administration des affaires, il allie expertise et curiosité pour partager des informations claires. Contact : [email protected].

2 commentaires
  1. Une sonde qui a 45 ans, c’est extraordinaire ! On onstruisait pour que ça dure au vingtième siècle.
    En tout cas, chapeau ! Jamais aucun engin construit par la main de l’homme n’est allé aussi loin !

  2. C’est quand même hallucinant.. l’homme arrive à faire des sonde qui émettent des signaux à presque 25 milliards de kilomètres et j’arrive pas à avoir un Signal 4g dans mon jardin.. 😂

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