À l’origine de cette vibration, Omar Harfouch, pianiste et compositeur parisiano-libanais, qui a offert à son public bien plus qu’un concert : un plaidoyer musical pour la paix. Cette soirée exceptionnelle, illuminée par la présence de figures médiatiques et sportives telles que Marc Lavoine, Stéphane Bern, Teddy Riner et Adriana Karembeu, a transcendé les frontières de l’art pour devenir un puissant appel à l’unité. Dans une salle comble, les notes de Harfouch ont résonné comme autant de ponts tendus entre les cultures, transformant l’événement en un moment de communion, où musique et engagement se sont entremêlés.
Dès les premières notes, le public a été transporté par la puissance des compositions d’Omar Harfouch. Accompagné de l’orchestre Béziers Méditerranée, sous la direction de Mathieu Bonnin, le compositeur a captivé l’audience avec une interprétation pleine de passion. L’un des moments forts de la soirée a été l’exécution de la pièce Tripoli, un hommage poignant à la ville natale de Harfouch, au Liban. Ce morceau, à la fois mélancolique et porteur d’espoir, a été accompagné d’un clip montrant des images de Tripoli, où figurait également Yulia Harfouch, l’épouse du compositeur. Ce moment intime a ému le public, qui a longuement applaudi cette déclaration d’amour à la ville libanaise et à sa femme.
Un message universel de réconciliation
Au-delà de la performance musicale, Omar Harfouch a su toucher le cœur du public par ses discours empreints d’humanité et de sincérité. Il a notamment évoqué son enfance à Tripoli, une ville dévastée par les guerres et les bombardements, et comment la musique l’avait sauvé en lui permettant de canaliser la haine née de ces traumatismes. « Le piano m’a sauvé la vie », a-t-il déclaré dans une salle émue. Son témoignage a résonné encore plus fort dans le contexte actuel, où son Liban natal est de nouveau en proie à des conflits.
L’artiste a aussi rappelé l’importance de la paix entre individus, en ajoutant une touche d’humour en plein concert. « S’il y a des personnes qui ne s’aiment pas dans la salle, qu’elles fassent la paix pendant au moins une heure », a-t-il lancé, provoquant à la fois l’hilarité et l’adhésion du public. Ce mélange d’humour et de sérieux a créé une atmosphère propice à la réflexion sur l’importance de faire la paix, même au quotidien. Son discours a atteint un sommet lorsqu’il a fait référence au Coran et à la Torah, soulignant que « quiconque sauve une vie sauve l’humanité ». Le public, composé de plus de 1 700 personnes, a été invité à adopter cette vision universelle, au-delà des appartenances religieuses ou politiques.
Une soirée inoubliable, des projets futurs ambitieux
Le concert s’est achevé sur une note surprenante et émouvante : une chorale, placée au milieu du public, a interprété Salam, un chant a cappella signifiant « paix » en arabe. Ce moment de pure magie a laissé l’audience, debout, sans voix, couronnant ainsi une soirée où la musique et le message de paix se sont parfaitement mêlés. Harfouch a été salué par de longs applaudissements et plusieurs rappels, preuve de l’impact durable de cette performance sur les spectateurs.
Mais la mission d’Omar Harfouch ne s’arrête pas là. Le pianiste a déjà annoncé ses prochains rendez-vous, dont un concert très attendu aux Nations Unies de Genève. Cet événement s’inscrit dans la continuité de son engagement pour la paix, utilisant la musique comme vecteur de dialogue sur la scène internationale. À travers son art, à travers ses mots, à travers son vécu, Omar Harfouch continue de prouver que la musique peut être bien plus qu’une forme d’expression esthétique : elle est un puissant outil de diplomatie culturelle et un moyen de changer les cœurs et les esprits.