Bien que ces efforts aient été couronnés de succès, les données économiques récentes ont suscité des inquiétudes quant à la stabilité de l’économie. En cas de récession, il est essentiel d’être attentif aux investissements susceptibles de présenter un risque supplémentaire.
Apprendre ce qu’il faut éviter en période de ralentissement peut constituer une étape importante pour savoir où commencer avec le marché boursier, en vous aidant à mieux comprendre comment naviguer en période d’incertitude.
En période de récession, les investissements traditionnels « sûrs » peuvent ne pas donner les résultats escomptés. Vous trouverez ci-dessous quatre types d’investissements qui pourraient s’avérer risqués en cas de ralentissement économique.
1. Les obligations à haut rendement
Il peut sembler judicieux de transférer son argent des actions vers les obligations en période de récession, mais toutes les obligations ne se valent pas. Les obligations à haut rendement, également appelées « obligations de pacotille », sont souvent émises par des entreprises dont la cote de crédit est plus faible. Ces entreprises sont généralement plus petites et très endettées, ce qui les rend plus vulnérables en cas de crise économique.
Contrairement aux obligations d’État, qui sont considérées comme beaucoup plus sûres, les obligations à haut rendement présentent un risque de défaillance plus élevé. En période de récession, lorsque les entreprises luttent pour maintenir leur rentabilité, les émetteurs d’obligations à haut rendement peuvent éprouver des difficultés à honorer leurs obligations. Ces obligations sont donc plus susceptibles de subir des pertes en période de ralentissement économique. Par exemple, lors de la crise financière de 2008, les défaillances des obligations à haut rendement ont atteint environ 13 %, alors que le taux de défaillance moyen est de 4 %.
2. Actions de sociétés à fort effet de levier
Lorsqu’une entreprise s’est beaucoup endettée, elle devient plus vulnérable en cas de récession. Un effet de levier élevé signifie que l’entreprise doit rembourser une grande partie de sa dette, ce qui peut s’avérer difficile lorsque les conditions économiques se détériorent et que les revenus diminuent. Les actions des entreprises très endettées subissent souvent des baisses de valeur plus importantes en raison de la pression financière accrue à laquelle elles sont confrontées.
En période de récession, les entreprises fortement endettées peuvent avoir du mal à se maintenir à flot si la demande des consommateurs s’affaiblit. Elles peuvent également être confrontées à une augmentation des coûts d’emprunt, car les taux d’intérêt pour les emprunteurs à risque peuvent augmenter. Historiquement, les entreprises moins endettées ont tendance à mieux se comporter en période de récession, car elles disposent d’une plus grande flexibilité financière pour surmonter la tempête.
3. Les entreprises du secteur de la consommation discrétionnaire
Les entreprises du secteur de la consommation discrétionnaire, qui vendent des biens et des services non essentiels, sont généralement plus durement touchées en période de récession. Il s’agit notamment des secteurs de l’automobile, des produits de luxe, des voyages et des loisirs. Lorsque les temps sont durs, les gens ont tendance à réduire leurs dépenses dans ces domaines, préférant se concentrer sur des biens essentiels comme la nourriture, les services publics et les soins de santé.
Par exemple, au cours de la récession de 2008, de nombreuses actions du secteur de la consommation discrétionnaire ont connu des baisses importantes, le secteur de la consommation discrétionnaire du S&P 500 ayant chuté de plus de 40 %. Les sociétés de voyage, y compris les compagnies aériennes et les organisateurs de croisières, ont tendance à être particulièrement touchées, car les consommateurs réduisent leurs vacances coûteuses. Ces entreprises dépendent fortement de la vigueur des dépenses de consommation, qui tendent à s’affaiblir pendant les récessions.
4. Actifs spéculatifs
Les actifs spéculatifs, tels que les « penny stocks » ou les entreprises dont les bénéfices sont faibles ou nuls, peuvent être particulièrement risqués en période de ralentissement économique. Les « penny stocks » sont généralement des sociétés plus petites et moins bien établies qui se trading à des prix très bas et ne sont pas cotées sur les grandes places boursières. Elles n’ont pas la stabilité qu’offrent les sociétés plus établies, ce qui les rend beaucoup plus volatiles.
Ces dernières années, de nombreuses sociétés spéculatives se sont appuyées sur un endettement bon marché pour se développer, en pariant sur les bénéfices futurs. Toutefois, lorsque les conditions économiques se dégradent, la croissance des revenus devient plus difficile à réaliser et ces entreprises peuvent avoir du mal à se maintenir à flot. En période de récession, les investisseurs ont tendance à se détourner des investissements à haut risque, ce qui entraîne la chute de ces actions.
Comment aborder l’investissement en période de récession ?
Une récession ne signifie pas nécessairement qu’il faille se retirer de tous les investissements. Elle peut offrir des opportunités d’investir dans des actifs solides et à long terme à des prix plus attractifs. La clé est de se concentrer sur des investissements plus sûrs et de haute qualité tout en évitant les zones les plus risquées du marché.
En période d’incertitude, les investissements dans des entreprises au bilan solide et peu endettées ont tendance à mieux résister. De même, les titres garantis par l’État et les obligations de bonne qualité offrent plus de stabilité que les actifs plus risqués. L’objectif est de protéger votre portefeuille tout en profitant des opportunités de croissance à long terme.
S’il est important de rester investi en période de récession, il est tout aussi crucial d’être sélectif dans l’allocation de son argent. Éviter les obligations à haut rendement, les entreprises fortement endettées, les actions de consommation discrétionnaire et les actifs spéculatifs peut contribuer à réduire votre exposition à des risques inutiles. Privilégiez plutôt les investissements stables et de qualité, capables de résister à la tempête économique.