Cette situation soulève des questions cruciales sur les raisons de ce non-recours à l’assurance-chômage et les implications pour les travailleurs concernés.

Le gouvernement a enfin publié un rapport sur le non-recours à l’assurance-chômage, attendu depuis la loi de 2018 pour la liberté de choisir son avenir professionnel. Ce rapport met en lumière une réalité préoccupante : entre 25 % et 42 % des chômeurs éligibles en France ne demandent pas l’indemnisation à laquelle ils ont droit.

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Un taux de non-recours alarmant

Le taux de non-recours à l’assurance-chômage est défini comme la part des personnes éligibles qui n’ouvrent pas leurs droits parmi l’ensemble des personnes éligibles. Cette étude, réalisée par la Direction statistique du ministère avec le concours de chercheurs de l’Ecole d’économie de Paris, se base sur les critères d’éligibilité de la convention Unédic de 2017.

Entre 390 000 et 690 000 personnes sont concernées chaque année. En termes d’âge, de sexe ou de catégorie socio-professionnelle, les non-recourants présentent les mêmes profils que les recourants, mais avec quelques différences notables.

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Les raisons du non-recours

Les raisons du non-recours à l’assurance-chômage peuvent être divisées en deux grandes familles. La première est une méconnaissance des règles d’indemnisation. Il semble que les personnes ayant peu travaillé soient les plus susceptibles de ne pas connaître ou mal comprendre leurs droits.

La seconde famille de raisons est liée à un « arbitrage coûts/bénéfices défavorable ». Cela inclut la crainte de la stigmatisation, le contrôle ou l’anticipation d’une sortie rapide du chômage. De nombreuses personnes préfèrent éviter les démarches administratives complexes et les possibles jugements sociaux associés.

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Profil des non-recourants

Les non-recourants ont souvent travaillé moins longtemps que les autres, ce qui réduit leurs droits potentiels. Ils retrouvent un emploi plus rapidement, avec près d’un quart retrouvant du travail dans le mois suivant la fin de leur contrat, contre 15 % des recourants.

Les salariés en contrats temporaires comme les CDD et l’intérim sont significativement moins nombreux à demander des indemnités, même si l’analyse réintègre les demandeurs d’emploi déjà inscrits. À l’inverse, le taux de recours est très élevé pour ceux ayant subi une rupture conventionnelle ou un licenciement économique.

📊 Statistique Détail
📉 Non-recourants 25 % à 42 % des chômeurs éligibles
🧑‍🤝‍🧑 Profil similaire Non-recourants et recourants ont des profils similaires en âge, sexe, catégorie socio-professionnelle
⏳ Reprise rapide 25 % retrouvent un emploi dans le mois

Les facteurs influençant le recours à l’assurance-chômage sont multiples :

  • Durée travaillée avant la perte d’emploi
  • Inscription préalable à Pôle emploi
  • Nature du contrat de travail

Environ 400 000 personnes supplémentaires seraient indemnisées par Pôle emploi si tous les non-recourants de 25 à 59 ans faisaient valoir leur droit. La question reste : que pouvons-nous faire pour s’assurer que chaque chômeur éligible bénéficie de ses droits ?

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Eva, journaliste avec 15 ans d’expérience dans des médias prestigieux comme Masa Journey et Upsider, est diplômée de l’Université de Tel Aviv et de la Sorbonne. Elle apporte un regard aiguisé sur les sujets d’actualité, enrichissant chaque article d’analyses captivantes. Contact : [email protected].

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