Une journée de commémoration pour les victimes du 17 octobre 1961, c’est ce qui pourrait devenir réalité suite au vote positif des députés à l’Assemblée nationale. Le texte propose une reconnaissance officielle de cet événement tragique, marqué par la violente répression d’une manifestation pacifique d’Algériens à Paris lors de la guerre d’Algérie. Toutefois, le parcours législatif du texte n’est pas terminé : le Sénat doit encore se prononcer.
De la proposition à la loi
L’établissement d’une journée nationale pour se souvenir des évènements tragiques du 17 octobre 1961 franchit une nouvelle étape. Les députés de l’Assemblée nationale ont voté en faveur d’une proposition visant à commémorer le massacre de manifestants algériens à Paris en 1961.
Alors que l’état d’urgence était en vigueur et un couvre-feu avait été imposé pendant la guerre d’Algérie, des milliers d’Algériens avaient décidé de manifester pacifiquement contre cette restriction de leur liberté. La violente répression policière qui avait suivi reste une page sombre de l’histoire contemporaine. Les chiffres exacts restent incertains mais la répression aurait fait des dizaines, voire des centaines de morts.
L’adoption par le Sénat
Avant de devenir définitive, cette loi doit encore passer par la salle des débats du Sénat. Les sénateurs seront appelés à se prononcer sur le texte voté par leurs homologues de l’Assemblée nationale. Ils auront alors la responsabilité d’inscrire, ou non, officiellement cette journée de commémoration dans le calendrier national. Leur décision sera donc décisive.
La mémoire face à l’oubli
Au-delà de la portée politique et symbolique d’une telle journée, cette proposition de loi ouvre une réflexion plus large sur la nécessité de conserver une mémoire collective autour des événements tragiques. En cette période où les témoignages directs de l’événement deviennent de plus en plus rares, l’enjeu est aussi d’empêcher que l’oubli n’efface un épisode conflictuel de l’histoire post-coloniale.
La violence de la répression du 17 octobre 1961 reste gravée dans les mémoires, et ce projet de commémoration nationale vient raviver le souvenir d’une période tumultueuse. Le but est aussi d’encourager la transmission aux futures générations pour que nul n’oublie. En attendant le verdict du Sénat, le geste des députés offre déjà une véritable reconnaissance à toutes les victimes de ces événements tragiques.