Mardi 28 février, à l’issue d’une vaste opération de police, les forces de l’ordre ont arrêté 12 trafiquants de cigarettes de contrefaçons, accusés d’avoir écoulé en France plus de 25.000 cartouches ces deux dernières années. Cette information a été officialisée par le parquet d’Orléans, qui a publié un communiqué à ce sujet lundi 6 mars.

« Suite à l’exploitation d’un renseignement anonyme« , explique le parquet d’Orléans, les enquêteurs de la police avaient mis en place des opérations de surveillance dès la fin de l’année 2021. Ces dernières ont permis de constater l’organisation de livraisons « sous le manteau ». L’origine de ces différentes livraisons de cigarettes contrefaites était majoritairement polonaise.

Ce réseau aurait écoulé depuis deux années plusieurs tonnes de cigarettes dans le centre et l’ouest de la France. Les 12 contrebandiers de nationalité arménienne ont pu être interpellés fin février, lors d’une opération d’envergure menée conjointement par la police judiciaire et le groupe interministériel de recherches d’Orléans. Pour la réalisation de cette importante opération de démantèlement, les services de police judiciaires de Tours et de Dreux ont été appelés en renfort.

Comme souvent dans ce type d’arrestation, les accusés ont été arrêtés en possession d’une forte somme d’argent liquide (environ 40.000 euros) et surtout de nombreuses armes. Un véhicule a également été saisi. Sur les 12 accusés, 6 ont été placés en examen, trois en détention provisoire et trois sous contrôle judiciaire.

Ces dernières années, l’ouverture des frontières intra-européennes conjuguées aux politiques de hausse du prix du tabac ont conduit à l’instauration de nombreux réseaux de ce type. A titre d’exemple, sur la seule année 2021, la douane française a saisi plus de 400 tonnes de cigarettes contrefaites.

Au-delà du coût financier considérable pour les états, le trafic de cigarettes constitue surtout un grave problème de santé publique puisque les trafiquants produisent leurs cigarettes sans respecter aucune norme :

« On trouve du plomb et des métaux très lourds au-delà des normes autorisées. On retrouve des excréments d’insectes ou de rongeurs. En fait, le tabac représente une toute petite partie. L’objectif pour l’organisation est de faire le maximum de profit en investissant très peu dans la matière première et en payant des ouvriers à très bas coût« , explique ainsi la directrice des Affaires juridiques et de la lutte contre la fraude pour la douane, Corinne Cléostrate.

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Alexandre, rédacteur passionné avec une solide expérience en gestion et ressources humaines, a été Sales Business Director pendant dix ans puis Responsable RH pendant cinq ans. Diplômé de Paris Dauphine en administration des affaires, il allie expertise et curiosité pour partager des informations claires. Contact : [email protected].

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