Le cannabis est 114 fois plus sûr que l’alcool, selon des études américaines
Le cannabis est environ 114 fois moins mortel que l’alcool, selon les résultats publiés récemment dans la revue Scientific Reports. Parmi les sept drogues comprises dans l’étude, l’alcool était la plus meurtrière sur le plan individuel, suivi de l’héroïne, la cocaïne, le tabac, l’ecstasy, la méthamphétamine et la marijuana. Des études antérieures classaient régulièrement la marijuana comme la plus sûre parmi les drogues récréatives, mais on ne savait pas jusqu’à présent que l’écart était de cette importance.
Les chercheurs ont déterminé le risque de mortalité en comparant une dose létale de chaque substance avec la quantité habituellement utilisée. Non seulement le cannabis était la plus faible des drogues testées, mais il y avait un tel écart entre sa dose mortelle et celle typiquement consommée qu’ils l’ont classé comme la seule drogue étudiée au « risque de mortalité faible ». Toutes les autres drogues ont été classées avec un risque de mortalité « moyen » ou « élevé ».
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Ces conclusions contredisent les efforts déployés par les organismes chargés de l’application de la loi dans le pays qui, en dépit de quelques états où la marijuana est décriminalisée (et dans certains cas, légalisée), se concentrent généralement fortement sur les arrestations liées à la marijuana. Les auteurs de l’étude suggèrent que, sur la base des résultats, ces organismes auraient avantage à changer leurs priorités actuellement éloignées des drogues illicites en plaçant l’alcool et le tabac sous contrôle. En fait, les chercheurs estiment que le cannabis présente un risque si faible qu’ils suggèrent une légalisation plus large et plus réglementée de celui-ci dans le document.
Les chercheurs ont précisé que l’étude ne signifie pas qu’une consommation modérée d’alcool constitue un risque plus élevé que la consommation régulière d’héroïne. Les conditions environnementales, comme des aiguilles sales ou un produit non réglementé, contribuent au préjudice global causé par l’utilisation d’une drogue comme l’héroïne. Au lieu de cela, cette étude a été faite spécifiquement pour mesurer le pouvoir meurtrier des substances elles-mêmes. Si cette étude constitue un argument de plus en faveur de la dépénalisation du cannabis, il faut noter que les chercheurs ne se sont préoccupés que de la mortalité des substances, à l’exclusion de tout autre effet, tels les dégâts psychologiques éventuels par exemple, ou comme on vient de l’indiquer, selon les conditions dans lesquelles ces drogues peuvent être prises.
Source : Washington Post . Crédit photo principale : Wikimedia – JonRichfield