Découverte d’une forêt engloutie entre France et Angleterre

La Grande Bretagne n’a pas toujours été une île. Il y a des milliers d’années de cela, l’île que nous connaissons était un territoire rattaché au continent européen par une vaste terre qui s’appelait le Doggerland, représentant environ la moitié Sud de l’actuelle Mer du Nord. Elle fut entre temps engloutie par une lente montée des eaux.

Si jusqu’à présent, les seuls vestiges de cette immense terre disparue furent des ossements d’animaux ou des outils préhistoriques récupérés par des navires de pêches, une découverte récente et bien plus impressionnante a été faite concernant ce bout de continent englouti : une forêt vieille de 10 000 ans, immergées et aux troncs pouvant atteindre jusqu’à 8 mètres de long.

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Une découverte due au hasard

La découverte de cette forêt préhistorique est attribuée à une océanologue britannique, Dawn Watson, qui pensait découvrir une vieille épave de navire rongée par l’eau et les algues au large de Norfolk. Mais la découverte fut bien différente et la plongeuse en est convaincue : une chênaie préhistorique conservée par les eaux froides de la mer du Nord, explique-t-elle au journal Daily Mail .

Forêt sous-marine, Mer du Nord

Crédit photo: National Geographic

« Quand j’ai regardé de plus près, j’ai réalisé que c’était du bois. Et lorsque j’ai nagé un peu plus loin, j’ai commencé à trouver des troncs d’arbres entiers avec des branches sur le dessus, comme s’ils avaient été abattus » raconte-t-elle au quotidien anglais.

Comment est-ce possible ? Autrefois, le Doggerland était un immense territoire plat durant l’ère glaciaire. Progressivement, la fin de cet ère eut pour conséquence une fonte des glaciers et donc à une augmentation du niveau de la mer de 120 mètres. Les eaux finiront par intégralement recouvrir ce territoire, qui s’étendait de la côte est de la Grande Bretagne au Danemark environ 5000 ans avant J.C. Et la forêt fut évidemment victime du même sort.

Après la surprise vient le temps de l’exploration

Après cette découverte, l’océanologue a désormais pour ambition d’en mesurer l’étendue, bien qu’elle pense que sa superficie soit de plusieurs centaines de kilomètres, tout en espérant faire de nouvelles découvertes telles que des objets préhistoriques ou encore des fossiles d’animaux.

Et son ambition est loin d’être infondée : jusqu’à maintenant, plusieurs milliers d’objets furent récupérés, illustrant l’existence d’une vie humaine préhistorique, que ce soit des squelettes, des outils ou bien des restes d’aliments et de masures. Mieux encore, il s’avère que les objets récupérés soient très souvent d’excellente qualité et parfaitement préservés, profitant d’un environnement propice à leur conservation. De quoi ravir les océanologues et archéologues dans un futur proche.

Crédit photo principale : HuffingtonPost India

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